Le film d'Abel Ferrara était sans doute le plus attendu de la Croisette. Absent de la sélection officielle du festival de Cannes, Welcome to New York a été diffusé samedi 17 mai à 21h, lors d'une projection spéciale sur la plage du Nikki Beach. Il est désormais disponible au public, en vidéo à la demande.
Que vaut finalement ce long-métrage inspiré de l'affaire DSK ? Après une première scène cliché (une succession d'images symbolisant l'argent et le pouvoir), Welcome to New York prend des allures de film pornographique des années 1980. Gérard Depardieu y incarne l’ex-directeur du FMI, rebaptisé Devereaux pour l'occasion.
Il court d’une partie fine à une autre dans des hôtels chic. Les paires de fesses (rougies à force d’être frappées), de seins, les scènes de sexe et de domination se succèdent. La forte corpulence de Gérard Depardieu envahit l’écran tandis qu’il s’offre une fellation avec une prostituée ou couvre une autre de crème glacée. Le résultat n’est pas beau à voir.
Ces scènes s’accompagnent de grognements bestiaux ridicules, émis par l’acteur dans sa jouissance. Le film s'améliore, à partir de l'arrestation de Georges Devereaux. On découvre un homme malade, humilié, accro au sexe, rongé par la perversité. Depardieu adopte enfin le ton juste. Il est sarcastique, parfois drôle et désabusé.
Le huis-clos entre Simone (excellente Jacqueline Bisset) et Devereaux, seuls dans leur maison de Tribeca, encerclés par les paparazzis, est bien pensé. L'ambition politique de Simone (elle rêve de voir son mari à l'Elysée), aurait provoqué la chute de Devereaux. "Tu as réussi à ce que je ne me supporte plus moi-même", lui dit-il.
Malgré ce drame psychologique réussi, Welcome to New York est lent dans sa mise en scène. L'histoire, calquée précisément sur les faits de l'affaire DSK, est trop connue pour être intéressante.
Certaines scènes sont trop grotesques pour être crédibles, notamment lorsqu'il questionne le petit ami de sa fille sur sa sexualité.
Quelques minutes plus tôt, il violait une femme de chambre du Sofitel new yorkais. "Tu sais qui je suis ?", glisse Depardieu en peignoir au sosie de Nafissatou Diallo. La scène est exactement celle décrite dans le véritable scandale du Sofitel.
Abel Ferrara fait passer Dominique Strauss-Kahn pour un violeur. La porte ouverte à des poursuites judiciaires ? Insouciant, le réalisateur était samedi soir au Nikki Beach cannois pour une soirée où menottes, peignoirs et "mauvais goût", comme l'a dit le producteur Vincent Maraval, était de rigueur.
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