Exodus, Gladiator, Ben-hur : les ingrédients pour un bon péplum

VIDÉO- Le 24 décembre 2014 sortira "Exodus", un film à gros budget réalisé par Ridley Scott, déjà aux manettes de "Gladiator". Retour les qualités nécessaires pour faire un bon péplum.

"Exodus", en salles le 24 décembre, n'a pas reçu de bonnes critiques

Crédit : 20th Century Fox

Soixante ans après, les péplums ont toujours la cote. Ces films historiques à grand spectacle sur l'Antiquité sont devenus un genre cinématographique à part entière et font souvent de bons scores au box-office.

Le 24 décembre 2014 sort le film Exodus réalisé par Ridley Scott. On retrouve Christian Bale (Batman), Joel Edgerton (Gatsby le Magnifique) et Aaron Paul (Breaking Bad) à l'affiche. La bande annonce sortie mercredi 9 juillet l'impose déjà comme un succès annoncé.

Ridley Scott est à l'origine d'un autre péplum, le très apprécié Gladiator (2000),, qui a rapporté 450 millions de dollars, soit 4,5 fois son budget de production.
Le réalisateur britannique connaît les recettes qui font d'un péplum un film qui rapporte. Analyse des ingrédients du succès.

Des décors immenses

Pour faire un bon péplum, il s'agit concevoir un décor qui soit le plus fidèle possible à la réalité. Les scènes historiques se déroulent souvent dans des lieux impressionnants.

Dans Exodus, on retrouve des décors immenses, de bâtisses de l'Antiquité qui ont l'air plus vrai que nature. Avant la démocratisation des effets spéciaux informatisés, le tournage nécessitait de grandes constructions.

Pour le film La Chute de l'Empire romain sorti en 1963, la construction du Forum nécessitera 2 ans de recherches et 3.000 croquis pour les 27 structures figurant les principaux monuments.

Selon Peplum.info, plus de 1.100 ouvriers y ont participé pendant 7 mois avec le concours de 400 sculpteurs et spécialistes du travail sur plâtre. Après le tournage (et la fermeture des studios Bronston), le décor deviendra une attraction touristique.

De l'action intense

Une fois ses grands décors historiques reconstitués, un bon péplum se doit d'y insérer de l'action. L'exemple le plus marquant est le film Ben-Hur, véritable référence du genre Péplum sortie en 1959.

Charlton Heston alias Judas Ben-Hur est dans le film pris dans une course chars longue de 10 minutes. Cette scène a fait date dans l'histoire du cinéma.

Ben-hur a coûté 15 millions de dollars et en a rapporté 70 millions rien qu'aux États-Unis. Le film a remporté 11 oscars et reste, 55 ans après, le film le plus regardé des années 1960.

Des combats mythiques

Le film avec Brad Pitt, Troie (2004), reprend l'une des plus célèbres histoires de la mythologie. Celle inspirée de L'illiade d'Homère, avec l'épisode du cheval de Troie et de l'invasion de la ville du même nom.

Le film a été un très grand succès commercial, rapportant 500 millions de dollars. La force quasi-divine d'Achille (Brad Pitt), qui s'est fait plonger dans les eaux magiques du Styx, irradie le film. De même on y trouve de multiples références faîtes aux dieux tout au long du film. Le fait que l'on voit apparaître Énée, héros de l'Enéide permet également de plonger pleinement dans les récits mythiques de l'Antiquité.

Les combats et l'épopée des héros des films catégorisés péplum fascinent par leur aspect réel mêlé aux ambiances mythologiques des récits antiques.

Un héros et sa musique

Le succès du film Gladiator est en grande partie dû au charisme de son personnage principal Maximus, mais avec son souvenir remonte également la musique du film Now We Are Free qui donne une profondeur émouvante au film.

La musique s'est imposée comme un acteur principal du péplum. Depuis les années 1950, les réalisateurs font appel à des compositeurs pour habiller leur film.

En 1961, Stanley Kubrick en appelle Alex North pour Spartacus. Ce péplum où joue Kirk Douglas a notamment marqué grâce au Love Theme qui résonne à chaque scène où le héro est en compagnie de son aimée. Le film, long de 3 heures, a obtenu 4 oscars.

De la mythologie

Les films Le Choc des Titans (2010) et La colère des Titans (2012) ont rapporté 500 millions et 300 millions de dollars. Deux performances commerciales pourtant très critiquées dans le fond par le public à cause des scénarios jugés plats.

Le succès s'explique peut-être par les forces magiques et divines portées à l'écran. Les péplums utilisent les mythologies grecques et romaines pour faire vivre des dieux et leurs créatures.De quoi attirer le public.