Pendant que le marché de la musique physique continue de s'effondrer, celui de la musique numérique continue sa croissance. La clé de ce succès : les abonnements aux services de streaming, qui tirent désormais l'industrie de la musique en ligne. Selon le Syndicat national de l'édition phonographique, ils ont augmenté de 71% en 2015. Pendant ce temps, les téléchargements en ligne connaissaient une forte baisse : -14% pour les albums, -17% pour les singles. Les supports physiques, eux aussi, sont sur le déclin, même si les ventes de vinyles continuent d'augmenter.
En tout, 42% des Français utilisent un service de streaming musical et 3 millions de Français y sont abonnés en version payante. Deezer, Spotify, Qobuz... les utilisateurs bénéficient d'un large choix et les offres, qui commencent généralement vers 10 euros par mois, coûtent moins cher qu'un CD.
2015 a marqué l'arrivée de deux acteurs de poids sur le marché français, qui ont vraisemblablement attiré de nouveaux utilisateurs. Le mastodonte Apple est arrivé avec son bien nommé Apple Music. La marque a la pomme a capitalisé sur la popularité de sa plateforme iTunes et le nombre d'utilisateurs de ses iPhone ou autres iPad.
Tidal, le service lancé par Jay-Z, s'est lui aussi lancé en France. La plateforme, contrairement aux autres, ne propose pas de service gratuit. À son lancement, Tidal promettait de se distinguer en offrant une meilleure rémunération aux artistes. Ironie du sort, la plateforme est au plus mal, entre les rumeurs d'abandon du projet à l'été 2015 et une récente poursuite judiciaire, un musicien accusant le service de ne pas lui payer de royalties.
Paradoxalement à son succès public, beaucoup d'artistes ne veulent pas du streaming et ne sont d'ailleurs pas écoutables sur les plateformes. C'est le cas notamment de Neil Young et d'Adele, et, plus proche de nous, Jean-Jacques Goldman et Francis Cabrel. Le principal argument : la rémunération, beaucoup moins attractive que les supports physiques. En avril 2015, l'un des membres de Portishead déclarait n'avoir gagné que 2.500 dollars (environ 2260 euros) sur 34 millions d'écoutes ! À titre d'exemple, pour gagner la même somme avec des CDs, il faudrait en vendre un peu plus de 3.000, en prenant une fourchette basse de rémunération pour l'artiste. Et rien qu'aux Royaume-Uni, le dernier album du groupe s'est vendu à 100.000 exemplaires. Forcément, avec cet exemple, le streaming paraît bien moins avantageux.
L'argument de la rémunération n'est pas le seul à primer chez les artistes. Neil Young, lui, dénonce surtout la mauvaise qualité du son. Et Francis Cabrel invoque une liberté de choix quant au support sur lequel il met sa musique à disposition. "Je considère que mes chansons m'appartiennent", déclare l'artiste.
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