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Yvelines : le port du jogging est interdit dans le lycée de Limay
L'application de cette nouvelle mesure scandalise certains élèves et leurs parents.
Un lycéen en jogging
Crédit : FREDERICK FLORIN / AFP
La proviseure du lycée Condorcet de Limay a interdit le "port du jogging" en classe depuis la rentrée sous peine d'être sanctionné d'un mercredi après-midi de retenue. Cette mesure adoptée par les parents et la communauté enseignante dans le nouveau règlement intérieur de mai dernier, commence à peine à être appliquée, mais suscite déjà des réactions indignées.
"Une copine s'est présentée en jogging alors qu'elle avait cours de sport le matin, elle a été collée", confirme ainsi une élève de seconde à nos confrères du Parisien qui sont allés constater sur place que la consigne était bien appliquée. Le quotidien précise aussi que le survêtement n'est pas le seul vêtement banni. Le port d'un couvre-chef, quel qu'il soit est aussi interdit. Le problème, c'est que rien ne semble justifier cette mesure.
"Ce texte va à l'encontre de la liberté des élèves"
En effet, comme le rappelle Le Parisien, la liberté des collégiens et des lycéens concernant leurs tenues a des limites. La loi du 15 mars 2004 interdit les manifestations d'appartenance religieuse et la circulaire n° 2011-112 de l'Éducation nationale précise que la tenue des élèves ne doit pas "dissimuler le visage" ni "mettre en cause la sécurité des personnes". Une tenue "convenable" est également exigée par la charte des règles de civilité dans les collèges. Mais pour ce qui est des jogging, rien n'est précisé. D'ailleurs, la proviseure ne donne pas plus d'explications et les services de l'Éducation nationale ne semblent pas pouvoir expliquer non plus les raisons de cette mesure, jugée liberticide par certains parents d'élèves.
Bouchra En-Nadi, dont la fille a été sanctionnée pour le port d'un jogging a ainsi écrit un courrier à la proviseure ainsi qu'au recteur pour dénoncer ce règlement. "Mon enfant continuera à s'habiller à sa guise, sous réserve que sa tenue soit correcte et décente et sans aucun signe ostentatoire religieux", déclare celle qui explique dans le Parisien que "sur le fond, ce texte va à l'encontre de la liberté des élèves". D'après le quotidien, la direction académique a été saisie du dossier.
