Vol EgyptAir Paris-Le Caire : pourquoi la thèse de l'attentat est-elle privilégiée ?

Trente heures après la perte de la trace du vol de la compagnie EgyptAir qui reliait Paris au Caire, la thèse d'un attentat semble privilégiée. La déclaration du ministre égyptien de l'aviation civile a retenu comme plus probable une action terroriste qu'une défaillance technique. Une prise de position qui a surpris alors que Le Caire avait mis cinq mois avant de reconnaître que l'explosion en vol de l'A321 de la compagnie russe Metrojet était liée à la présence d'une bombe a bord.

De leur côté, les services de renseignement américains vont dans le même sens sans apporter de preuve formelle. Mais Hillary Clinton et son rival Donald Trump ont déjà suivi cette piste. Voilà pourquoi, il est indispensable de retrouver l'épave de l'Airbus, remonter les débris et les boites noires avec des petits robots sous marins et étudier les pièces, leurs déformations et analyser les enregistrements, preuves incontestables de ce qui s'est passé.

Aucune revendication terroriste pour le moment

Aucune revendication terroriste n'a pourtant été publiée depuis le drame. Daesh l'avait fait quelques heures seulement après le drame de Metrojet le 31 octobre 2015. Il faut reconnaître malgré tout qu'un avion entamant un plongeon en faisant des spirales à gauche et a droite s'apparente à une explosion, certes ne le pulvérisant pas mais privant totalement l équipage de ses systèmes de commandes. 

Mais on doit alors rappeler certains cas comme en 1991 sur le vol LaudaAir. Un déclenchement intempestif d'un inverseur de poussée de réacteur avait éventré l'avion. Ou plus récemment, le 28 décembre 2014 en Indonésie, un A320 d'AirAsia perdu, non pas comme on le croyait au début à la suite d'un engin explosif, mais bien à cause  d'une mauvaise maintenance et d'une réaction inappropriée des pilotes.