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Un abbé s'excuse après avoir déclaré que le concert du Bataclan était "inspiré par Satan"
Ses propos avaient choqué au sein de sa paroisse et l’évêché de Saint Dié en avait été saisi.
Eagles Of Death Metal en concert au Bataclan le 13 novembre
Crédit : Marion Ruszniewski / Rock&Folk / AFP
Après avoir jugé que le concert donné au Bataclan le soir des attentats de Paris était "inspiré par Satan", un abbé s'est finalement excusé dimanche 20 décembre. Ses propos étaient selon lui, "déplacés et indécents". L'évêché avait évoqué la représentation du groupe de rock Eagles of Death Metal, le soir du vendredi 13 novembre dans une homélie.
Nous sommes parfois dépassés devant la diversité et l'étrangeté de certaines expressions artistiques
L'abbé François Schneider qui avait jugé que le concert du Bataclan était "inspiré par Satan"
"Je regrette d'avoir alimenté une polémique au sujet de certains genres musicaux", a déclaré l'abbé François Schneider, de la paroisse de Sainte-Trinité, après la messe de 10h ce dimanche à Wisembach dans les Vosges. "Nous sommes parfois dépassés devant la diversité et l'étrangeté de certaines expressions artistiques", a-t-il justifié en revenant sur son sermon, fin novembre, dans lequel il avait visé le groupe de rock qui jouait au Bataclan le soir des attentats
Ses propos avaient choqué au sein de sa paroisse et l’évêché de Saint Dié en avait été saisi. "Notre premier objectif était que l'abbé Schneider fasse cette déclaration. Maintenant, on se reverra demain et on envisagera" la suite, a indiqué à l'AFP le vicaire général, Pierre-Jean Duménil, ajoutant : "Il est beaucoup trop tôt pour en dire plus".
Un prêtre relevé de ses fonctions à Lyon
Le vicaire a précisé qu'un prêtre meusien, "très actif dans le domaine de la musique métal", allait intervenir prochainement dans la paroisse "pour essayer de réfléchir et de [nous] aider à avoir des éléments pour comprendre cette culture contemporaine qui peut nous dérouter".
Fin novembre, un prêtre du diocèse de Lyon avait estimé que les victimes du Bataclan étaient les "frères siamois" de leurs bourreaux. Il avait été relevé de ses fonctions par l'archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin.
