Tanguy Pastureau : Montluçon, la Polnaville du dieu Polnareff

Polnareff c’est l’idole absolue, on l’aime comme Jean-Pierre Coffe aime les rognons, mais sans l’odeur d’urine, car il n’a que 70 ans. C’est un précurseur : il a montré ses fesses 40 ans avant Zahia, a toiletté sa tête en forme de plat de nouilles chinoises bien avant que ceux-ci ne rachètent les bars-tabacs.

 
Il a tout connu : l’exil fiscal à l’âge où Jérôme Cahuzac en était encore à planquer des billets de Monopoly sous un coussin, la muscu, à un moment il faisait du 95C, il se faisait draguer par tous les amoureux des transgenres. Il a même porté plainte contre Cetelem à cause d’une pub où apparaît un sosie de lui, qui joue avec un buisson, pourtant inspiré du système pileux de François Fillon, mais celui-ci n’a rien dit.
 
Depuis 1990, Polnareff n’a pas sorti de disque, à part Michel Drucker, qui est increvable, on sera tous dévorés par les vers avant de pouvoir écouter un nouvel album de lui. Mais hier, Dieu est revenu parmi nous, mortels de base. Polnareff était à Montluçon, une dame qui l’avait pris pour un caniche l’a suivi toute la journée avec un sac ramasse crottes.

 
A Montluçon se tient en effet une expo sur lui, ceci avant l’expo Aznavour à Guéret et celle sur Renaud à Landivisiau.
 
Pourquoi Montluçon, cette ville qui souffrira si jamais on décide d’interdire la cédille ? Polnareff l’explique, il y a passé son service militaire, dont dit-il, 6 mois au trou; donc c’était soit là soit à Macon parce qu’il y a pris 2 fois de l’essence.
 
L’exposition regroupe 150 objets de Polnareff, des lunettes, un porte-clés, un tournevis, un poil de nez, un flacon de créatine.