Tanguy Pastureau : Fête de la Musique, l'apocalypse annuelle

REPLAY - C'est la fête des gugusses à tambourins et des jeunes qui n'ont pas vu le loup, mais tentent d'imiter son hurlement en s'essayant au heavy metal dans la rue. La Fête de la Musique, c'est atroce. Mais à la télé, ça a déjà commencé.

Tanguy Pastureau

Crédit : Elodie Grégoire

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Dans deux jours, c’est l’apocalypse, autrement appelée Fête de la Musique. Le 21 juin marque à la fois l’entrée dans l’été et la sortie de l’innocence. Chaque année à pareille date, à cause de Jack Lang, qui n’a toujours pas été jugé pour cela par la Cour pénale internationale, des amateurs déflorent à coups de djembés la chanson française, ils font à la musique ce que Renaud fait aux cacahuètes à l’apéro. D’atroces petits chanteurs à croix de bois qui n’ont pas encore mué glapissent devant les églises, c’est le seul truc qui pourrait me pousser à me convertir à l’islam. Des types s’excitent sur leur gratte devant le Balto en pensant être Van Halen, mais comme ils tournent à la Valstar, ils sont Haleine tout court, et plutôt chargée.

Vendredi, TF1 proposait sa Fête de la Musique, depuis les arènes de Nîmes, un abattoir où d’affreux empaffés martyrisent des taureaux au nom de leur tradition sadique, moi à chaque fois, je suis pour le taureau. Il y avait du lourd, de la glotte qui vibre, et des poils, puisque Christophe Maé a chanté, mais aussi Vianney, le chanteur à mêmêche, Tal, la star au nom le plus court du monde, quand elle fera l’Olympia, les types vont accrocher les 3 lettres et partir pioncer en prévision du jour où ils auront Hubert-Félix Thiéfaine.

Il y avait les Kids United, une bande de gosses de toutes les couleurs qui geignent, ça donne envie de devenir raciste. Patrick Juvet, l’homme au zéro ridule, il s’est plus fait tirer qu’une corde à nœud à la kermesse des pompiers. Mais aussi Chico et les Gypsies, les Kendji Girac vintage, et le groupe les Avions, les seuls de leur genre à ne pas être touchés par les grèves de la CGT.

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