Seine-Saint-Denis : acquittement du policier accusé d'avoir abattu un braqueur en 2012

L'homme était jugé à Bobigny par la Cour d'assises de Seine-Saint-Denis, vendredi 15 janvier.

L'entrée du Palais de justice de Bobigny, le 11 janvier 2016

Crédit : MATTHIEU ALEXANDRE / AFP

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Le procès est sensible. Il s'est déroulé dans une salle pleine à craquer. Un policier de 36 ans, jugé pour avoir tué d'une balle dans le dos un malfaiteur armé, a été acquitté vendredi 15 janvier par la Cour d'assises de Seine-Saint-Denis sous les hurlements de manifestants qui ont crié : "Pas de justice, pas de paix" ou "la police tue et la justice acquitte".

Cinq ans de prison avec sursis et l'interdiction définitive d'exercer avaient été requis contre le gardien de la paix par l'avocat général, qui avait appelé la cour à ne pas délivrer un "permis de tuer" à la police en acquittant l'accusé.

Le policier risquait jusqu'à 20 ans de réclusion

La cour a finalement estimé que Damien Saboundjian a agi en état de légitime défense et qu'il n'était donc pas responsable pénalement de la mort d'Amine Bentounsi, tué d'une balle dans le dos lors d'une course-poursuite dans les rues de Noisy-le-Sec, le 21 avril 2012.

Le jeune homme de 29 ans avait été condamné à dix ans de prison pour braquage en 2010. Il s'était échappé du centre de détention de Châteaudun (Eure-et-Loir) dans le cadre d'une permission de sortie. Après une longue traque, Damien Saboundjian s'est retrouvé à quinze mètres de l'évadé, armé d'un revolver chargé. Il a tiré à quatre reprises.

Le policier, considéré comme une personne dépositaire de l'autorité publique, risquait jusqu'à 20 ans de réclusion pour des faits de "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Le policier avait plaidé la légitime défense. Amine Bentounsi l'aurait braqué. Il n'aurait pas eu d'autre choix que de riposter.

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