- Accueil
- Actu
- Justice et faits divers
- Pourquoi les postes à faible qualification n'attirent-ils pas les Français ?
Pourquoi les postes à faible qualification n'attirent-ils pas les Français ?
REPLAY - REPLAY INTÉGRAL – Pôle emploi prévoit 1,7 million de recrutements en 2015 pour des postes à faible qualification. La légalisation de l'euthanasie est en marche...
On refait le monde, avec :
- Philippe Besson, écrivain,
- Christine Ockrent, journaliste
- Ivan Rioufol, éditorialiste au
Figaro,
- Christian Menanteau, chroniqueur
économique sur RTL.
Les postes à faible qualification ne trouvent pas preneur
Selon une enquête Besoin en main d'œuvre 2015 (BMO) que Pôle Emploi a dévoilée ce jeudi, 1,7 million de recrutements sont prévus en 2015. Parmi les métiers qui recrutent, on peut citer : les agents d'entretien, les aides à domicile et aides ménagères, les apprentis de cuisine, les garçons de café, les aides-soignants, ou encore les métiers scientifiques.
Force est donc de constater que les postes à faible qualification ont, encore et toujours, les plus fortes perspectives d'embauche. Alors que le chômage enregistre des chiffres catastrophiques tous les mois, pourquoi ces métiers n'arrivent-ils pas à trouver preneur ?
Christian Menanteau, chroniqueur
économique sur RTL, souligne qu'il y a une monstrueuse inadéquation
entre le système économique français et les besoins des petites
entreprises, ou des secteurs comme le bâtiment, la restauration, ou
le service à la personne et à la petite enfance. En outre, la
formation pour ces métiers a été délaissée dans les collèges
et les lycées.
Le système français n'a pas une structure de professionnalisation qui procure aux travailleurs la fierté de faire ces métiers à faible qualification.
Christian Menanteau, chroniqueur économique sur RTL
Christine Ockrent fait remarquer, quant à elle, que de nombreux emplois vont se créer dans ces secteurs qui ne trouvent pas preneur, notamment grâce à l'allongement de la durée de vie. Cependant, la journaliste estime que ces postes ne sont pas assez valorisés et finissent par n'attirer que ceux qui sont vraiment motivés.
Ces emplois sont tellement mal valorisés qu'ils n'attirent que des gens qui ont plus faim et qui viennent le plus souvent de pays d'Europe de l'Est.
Christine Ockrent, journaliste
