Pour Marc Pointud, vivre isolé sur un phare breton est "une chance inouïe"

REPLAY - Écoutez ou réécoutez L'Homme du jour de Marc-Olivier Fogiel du 18 avr. 2016.

Un phare breton (illustration)

Crédit : MARCEL MOCHET / AFP

Ce lundi 18 avril, cela fait 52 jours que Marc Pointud s'est hélitreuillé avec 400 kilos de matériel sur le phare maudit de Tévennec, à 15 kilomètres de la côte, dans le Finistère. Il retrouvera la terre ferme fin avril. Mais le président de la société nationale pour le patrimoine des phares et des balises jure que même s'il vit en ermite dans des conditions spartiates, tout va bien pour lui. Son action vise à déclencher un mécénat pour la restauration du phare de mer "car il n'y a plus trop d'argent public".

Sur le phare, "une certaine routine" s'est installée pour Marc Pointud, 64 ans. Il consacre ses matinées à la communication et aux tâches domestiques. L'après-midi, il écrit son livre, sauf événement particulier. En solitaire, l'aventurier n'a pas besoin de ravitaillement. Il n'a ni électricité, ni eau courante. Personne n'a vécu ici depuis 106 ans. "Il n'y avait absolument rien", déclare-t-il.

On est au coeur de la nature

Marc Pointud, président de la société nationale pour le patrimoine des phares et des balises

Cette vie de Robinson lui plaît beaucoup. "Je suis partisan du minimalisme dans bien des cas", ajoute Marc Pointud. Dans ses bagages, il a pris deux livres : la Bible et le dernier ouvrage de Jean-Luc Mélenchon. Des compagnons bien peu utiles en fait, car il n'a pas le temps de s'adonner à la lecture. "J'aurais pu ne rien amener, c'était pareil", observe-t-il.

Durant l'hiver et le début de printemps, des sérieuses intempéries se sont abattues sur le phare. Mais pas de quoi déstabiliser Marc Pointud, trop heureux de pouvoir vivre en communion avec les éléments sur l'un des phares qu'il apprécie tant. "On est au coeur de la nature. C'est une chance extraordinaire, inouïe", conclut-il.

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