Pollens : les bons gestes pour limiter les risques d'allergie
INTERVIEW - Les pollens sont de retour et, avec, eux les allergies. Selon le docteur Isabelle Bosse, présidente du Syndicat français des allergologues (Syfal), certains comportements permettent de limiter leur impact.
Depuis le début du mois d'avril, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) a mis en garde les personnes allergiques : les pollens sont de retour.
"Nous rentrons dans la grosse saison pollinique", prévient le docteur Isabelle Bosse, présidente du Syndicat français des allergologues (Syfal). L'occasion de faire le point avec cette spécialiste, sur les bonnes méthodes et les bons comportements à adopter pour limiter les risques d'allergies.
À la maison
Bien aérer son domicile est nécessaire afin d'en renouveler l'air. Mais avec l'arrivée du printemps, il est préférable de le faire "tôt le matin ou tard le soir, au moins 20 minutes" explique Isabelle Bosse. Car "le pic de pollinisation de situe entre 11h et 16h", ajoute-t-elle.
Pour limiter le risque de développer les symptômes (nez qui coule, yeux et gorge irrités...), il est également conseillé de "laver ses taies d'oreiller tous les deux jours".
Au quotidien
Comme le rappelle Isabelle Bosse, "les pollens se déposent dans les cheveux et sur les vêtements". Se déshabiller dans la salle de bain plutôt que dans la chambre est donc préférable, et prendre une douche en rentrant est un must.
Pour les enfants en bas âge, les jeux dans les pelouses sont plutôt déconseillés. Même s'ils inhaleront toujours des pollens, les petits seront plus protégés "sur une terrasse" par exemple, selon la présidente du Syfal.
En ville
En plus d'éviter les espaces verts, véritables nids à pollens, plusieurs comportements permettent aux citadins de limiter leurs contacts avec les poussières allergisantes.
Les polluants émis par les voitures modifient les pollens et les rendent plus agressifs
Isabelle Bosse, présidente du Syfal
"Évitez de faire du sport lorsqu'il y a du vent, conseille Isabelle Bosse, ou s'il fait un grand beau temps. Surtout pendant entre 11 heures et 16 heures", ajoute cette spécialiste. Les pics de pollution sont également propices au développement des allergies, puisque "les polluants émis par les voitures modifient les pollens et les rendent plus agressifs."
Que faire à l'arrivée des premiers symptômes ?
Si malgré ces conseils les premiers symptômes commencent à se faire sentir, prendre contact "avec son médecin traitant" reste le meilleur conseil, selon Isabelle Bosse. Il pourra ainsi prescrire un traitement. Les personnes coutumières des allergies peuvent, elles, "renouveler leur traitement".
Quant au recours aux médicaments antihistaminiques, ils sont efficaces, mais seulement "pour sept jours". Et "ils sont chers et non remboursés", rappelle la présidente du Syfal.
