Paris : comment mettre fin aux HLM pour les personnalités ?

La situation du frère de Bernadette Chirac a relancé un débat ancien dans la capitale. Alors que les prix de l'immobilier ne cessent de flamber à Paris, Jérôme Chodron de Courcel profite depuis 1984 d'un appartement de 100 m² pour 1.100 euros de loyer. Une histoire qui n'est pas sans rappeler un certain Jean-Pierre Chevènement qui profitait à l'époque d'un 120 m² pour 1.500 euros. 

Après les années Chirac-Tibéri, la mairie de Paris s'était engagée à faire table rase de ces années de passe-droit. La réalité semble tout autre. Avec 51.000 logements à loyer libre à l'époque, la route était longue pour la municipalité qui se heurte encore à des locataires totalement dans leurs droits, car protégé par leur bail. 

12.000 appartements réintroduits depuis 2001

Si l'idée de départ était de loger des Parisiens à faible revenu, ces loyers libres ne se basant sur aucune condition de ressources ont développé un système opaque profitant essentiellement aux proches de la mairie de Paris. Rétablir un loyer décent demande alors une opération en deux temps : reconventionner les appartements, c'est à dire réintégré dans le parc social et appliquer un sur-loyer. Or, cette dernière opération n'est possible qu'à chaque renouvellement de bail. 

Des conditions qui profitent très largement au beau-frère de Jacques Chirac par exemple alors que la mairie de Paris estime que 400 appartements particulièrement luxueux seraient encore concernés par ces loyers à prix d'amis. La municipalité, qui a déjà réintroduit 12.000 appartements dans le parc social depuis 2001, souhaiterait récupérer encore 3.500 logements dits à loyer libre en 2015.