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La famille de Géraldine, tuée par son ex-compagnon, attaque l'État

La jeune femme avait été abattue en 2012, neuf mois après avoir déposé plainte contre son ancien conjoint. Ses parents estiment que la justice n'a pas fait son travail.

Présentation d'un "guide de l'action publique" contre les violences conjugales (archive).
Crédit : ALAIN JULIEN / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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La mort de Géraldine aurait-elle pu être évitée ? C'est probablement la question que se posent chaque jour ses proches. Cette jeune femme a été tuée par son ex-compagnon, quelques mois après avoir déposé plainte contre lui. Une plainte qui n'a jamais été traitée... Alors sa famille réclame, ce mercredi 3 juin,  la condamnation de l'Etat pour "faute lourde". Elle demande aussi près d'un million d'euros d’indemnités. 

Le 12 octobre 2012, Géraldine, 29 ans, succombait aux blessures infligées par plusieurs coups de feu, tirés à la carabine par son ex-compagnon, qui l'attendait sur le parking de son lieu de travail, dans la banlieue lyonnaise. 

L'homme, âgé de 30 ans, ancien agent de la police de l'air et des frontières, s'était suicidé quelques heures plus tard dans sa voiture, laissant leur fils alors âgé de 2 ans orphelin.

Plainte pour menaces de mort

Neuf mois plus tôt, la jeune femme avait porté plainte auprès de la police pour "menace de mort". Son ex-compagnon, employé au Centre de rétention administrative de Lyon Saint-Exupéry, l'avait menacée chez elle avec son arme de service. 

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Mais le parquet n'a jamais reçu la plainte, que la police assurait pourtant avoir transmise. De son côté, le centre de rétention, alerté par la police, avait suspendu l'homme, puis mis fin à son contrat.

Lors de l'enquête, le ministère public a reconnu que l'absence de transmission de la plainte au parquet de Lyon constituait une "faute lourde" et que son traitement aurait pu conduire à des réponses pénales (éloignement du domicile, contrôle judiciaire...). De telles mesures auraient "vraisemblablement accru les chances de survie" de la jeune femme. 

400.000 euros pour le petit orphelin

"Il existe un lien de causalité entre le non-traitement de cette plainte et l'assassinat" de la victime, reconnait le ministère public.

"Ce n'est pas une erreur d'évaluation de la réponse pénale que l'on reproche, mais c'est bien pire, un non-traitement", explique Me Aldo Sevino, avocat des parents et du frère de la jeune femme, ainsi que de son fils.

"Aujourd'hui il n'y a pas de procès, or ce que veulent mes clients, c'est une reconnaissance de culpabilité". L'avocat demande que soient versés 400.000 euros au titre du préjudice moral à l'enfant, et 80.000 euros à chacun des autres membres de la famille. Il plaide en outre pour le versement de 200.000 euros à la grand-mère du petit garçon, qui l'élève, au titre du préjudice financier. Le jugement a été mis en délibéré au 9 septembre.

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