"Je voulais écrire sur la vie de ma fille, sa vie avec la maladie" explique Didier Pourquery

Vivre avec l’absence d'un être cher. C'est le sujet de L'été d'Agathe qui parait chez Grasset. Le journaliste et polémiste Didier Pourquery y rend un hommage vibrant à sa fille Agathe, morte de la mucoviscidose à l'aube de ses 23 ans, en 2007. "Je voulais écrire sur la vie de ma fille, sa vie à elle et puis celle avec la maladie" explique-t-il. Sa femme et lui-même transmettent chacun un gène muté qui sera responsable de la maladie d'Agathe. Lorsque son enfant naît, les médecins lui annoncent que son espérance de vie n'est que de 25 ans. Alors, la jeune fille va tout vivre en accéléré. "En écrivant ce livre, j'ai découvert des choses sur Agathe des années après. Cette force de vie, elle l'a toujours eu." 

Impossible de se résoudre au pire

Quelques semaines seulement après sa seconde greffe des poumons, la jeune femme qui a toujours voulu devenir psychanalyste s'inscrit dans une école et réussit le concours. "Elle avait l'obsession des autres, de les comprendre et de les aider". Pour Didier Pourquery, impossible de se résoudre au pire, " j'ai toujours été dans le déni le plus complet. Elle a été ma boussole, mon socle". Son souffle s’arrête le 10 août 2007 à 02h40, l'heure même de sa naissance. "Comme si cette heure permettait de boucler une boucle " philosophe son père.