Les enseignants sont appelés à manifester ce mardi 3 février dans plusieurs villes lors d'une grève à l'appel de la FSU, première fédération de l'éducation, pour réclamer de meilleures conditions de travail, défendre la formation et la revalorisation des salaires.
Le taux de grévistes devrait osciller entre 10%, selon les chiffres de l'Éducation nationale, et 22,2%, d'après les remontées signalées par le SNUIpp-FSU, syndicat majoritaire dans le secteur. Mais ces chiffres cachent des mobilisations disparates. Ainsi, dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, le nombre de grévistes dépasserait à peine les 7%, selon les premières données du rectorat de Strasbourg.
À Paris, une manifestation francilienne partira à 14h des jardins du Luxembourg vers le ministère de l'Éducation nationale. D'autres défilés sont prévus notamment à Marseille, et à Lyon, où la FSU relève que "les dotations de postes sont contrecarrées par une hausse démographique sans précédent depuis quelques années".
Lancée par la FSU, la mobilisation n'a pas été relayée par les autres centrales syndicales au niveau national. "C'est un premier coup de semonce", relativise la FSU, qui dénonce en France des "classes parmi les plus chargées" parmi les écoles européennes, une "faible rémunération des enseignants et la déshérence de sa formation continue".
Cette grève intervient près d'un mois après les attentats parisiens, et les incidents survenus dans plusieurs établissements au cours de la minute de silence en hommage aux victimes. La mobilisation a été décidée en janvier "avant les attentats", souligne Bernadette Groison, secrétaire général de la FSU.
On ne sait pas sur un certain nombre de mesures où on va.
Bernadette Groison, secrétaire général de la FSU
"On a le sentiment qu'aujourd'hui, on n'avance pas assez vite sur les décisions à prendre pour le système éducatif (...). On ne sait pas sur un certain nombre de mesures où on va", explique-t-elle. Sur le terrain, "beaucoup de personnels ne voient pas au quotidien les mesures concrètes".
Si les 60.000 postes promis sur le quinquennat "ont été en partie créés, ils sont absorbés en grande partie par la formation" initiale des enseignants et par "la hausse démographique" des élèves, pointe la dirigeante syndicale.
Elle critique par ailleurs une grande disparité dans les enseignements dispensés dans les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé) qui ont ouvert à la rentrée 2013, à raison d'une par académie.
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