Grève dans les hôpitaux : "Il ne faut pas quitter la table des négociations", dit Patrick Pelloux

Une grève a lieu dans les 38 hôpitaux parisiens, ce jeudi 28 mai. La colère s'amplifie à l'AP-HP contre le projet de réforme des 35 heures voulu par le directeur général Martin Hirsch. Une réunion entre direction et syndicats a tourné court. Ces derniers réclament le retrait pur et simple du texte. Jeudi dernier, le mouvement de grogne avait été suivi par un agent sur deux. Selon Patrick Pelloux, président des médecins de France, il faut rester "mobilisé".
 
"Quand on regarde le salaire d'une infirmière, d'une aide-soignante et le coût de la vie, on se dit qu'ils devraient être payés beaucoup plus par rapport au travail qu'ils font. Mais, il ne faut pas quitter la table des négociations. Même si c'est difficile et qu'il y a une incompréhension, il faut toujours rester autour de la table des négociations. Le progrès social passe là", explique-t-il.

La grève du 21 mai avait été suivie par 50% des agents, selon les syndicats, 34% selon la direction. Si le directeur général "ne nous entend toujours pas, on a prévu d'aller plus loin et d'aller voir ses tutelles. C'est bien Marisol Touraine qui donne sa feuille de route à Martin Hirsch", dit Olivier Youinou (SUD Santé). La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a assuré à plusieurs reprises que le directeur général avait toute sa "confiance" pour négocier. Des négociations sur le projet de réorganisation du temps de travail des 75.000 personnels (hors médecins) des 38 hôpitaux de l'AP-HP avaient été initialement envisagées ce jeudi.