Dominique Stoppa-Lyonnet : "L'ablation ovarienne préventive est recommandée en France, dans le contexte d'un gène BRCA1"

Angelina Jolie a annoncé mardi 24 mars avoir eu une ablation préventive des ovaires et des trompes de Fallope par crainte du cancer. Porteuse de la mutation génétique BRCA1, qui prédispose à cette maladie, l'actrice américaine avait déjà subi en 2013 une autre opération chirurgicale du même type sur ses seins. 

Admirative du courage de l'actrice américaine, la professeure Dominique Stoppa-Lyonnet est certaine que cette nouvelle décision d'Angelina Jolie aura encore le même impact que celui de l'ablation de ses seins en 2013. À l'époque, sa double mastectomie avait suscité une vague de consultations de femmes du monde entier pour le dépistage de cette mutation génétique.

Après la double mastectomie d'Angelina Jolie en mai 2013, il y a eu une augmentation de 114% des demandes de consultation génétique à l'Institut Curie.

Dominique Stoppa-Lyonnet, chef du service génétique oncologique à l'Institut Curie

Cependant, le chef du service génétique oncologique de l'Institut Curie est prudent sur le nombre de personnes qui iront jusqu'à sauter le pas pour une intervention chirurgicale tout comme en 2013. En effet, l'ablation d'un organe sain est une décision difficile à prendre.

Une ablation préventive contre le cancer est une situation difficile. Ce n'est pas une demande à laquelle on accède comme ça.

Dominique Stoppa-Lyonnet, chef du service génétique oncologique à l'Institut Curie