Si vous êtes déjà allé à Disneyland Paris, vous connaissez forcément la musique du Monde des Poupées, une des attractions phares du parc de Marne-la-Vallée. Sauf que le disque est rayé. Voilà des années que Disneyland Paris accumule les pertes : 858 millions rien qu'en 2016. La faute disent les dirigeants à la crise, à la météo, aux grèves, aux attentats, bref aux aléas du tourisme. Mais pas seulement à en croire l'enquête de Marianne. L'hebdomadaire révèle qu'une information judiciaire est en cours au pôle financier.
La justice a notamment été saisie par un fonds d'investissement, qui fait partie des petits actionnaires du parc. "C'est quand même incroyable, disent les deux dirigeantes de ce fonds d'investissement, que Disneyland soit la plus grosse destination en Europe et qu'il y ait toujours des pertes, il y a un loup". Et ce loup, elles l'ont débusqué, derrière une multitude de contrats qui oblige le parc à reverser des royalties mirobolantes à la maison mère, la Walt Disney Company.
Par exemple, un contrat de licence autorise Walt Disney Company à ponctionner 10% du chiffre d'affaires généré par les attractions et les droits d'entrée. La maison mère a ainsi empoché 1,2 milliard d'euros en 25 ans. L'action ne vaut plus qu'un euro, elle a perdu 99% de sa valeur en 25 ans. Mickey dans la mouise à lire dans Marianne en kiosque ce matin.
Vous venez de prononcer une phrase nominale. Oui, une phrase sans verbe et dont je vous avoue que j'ai du mal à identifier le prédicat, cette notion grammaticale qui fait la une du Figaro ce matin, cette nouvelle polémique qui agite l'école. La grammaire n'est plus une chanson douce comme l'écrivait Érik Orsenna dans son livre. Non, c'est une bronca qui porte donc un nom : prédicat. Une notion appliquée depuis la rentrée de septembre en primaire et en 6e.
Dans la phrase, "les élèves ont rencontré un écrivain célèbre", le COD c'est : "un écrivain célèbre", eh bien les enfants n'auront pas à le savoir, ce qui est important c'est qu'ils sachent que dans cette phrase "ont rencontré un écrivain célèbre, c'est le prédicat. Notion plus globale, plus simple et plus cohérente. Le problème disent les profs, c'est qu'elle repousse à plus tard l'apprentissage du complément d'objet direct, sauf que le COD est nécessaire pour comprendre les accords du participe passé, la faute d'orthographe la plus fréquente.
Un linguiste interrogé par Le Figaro parle d'une "erreur fondamentale" et voit dans le prédicat une "idéologie épouvantable". "Une mode imbécile qui donne la priorité à la nomenclature sur le sens. Le drame, dit-il, c'est qu'à force de changement, on a déboussolé les enseignants qui ont fini par ne plus faire de grammaire". "Ce qui est en jeu, rappelle Etienne de Montety dans son édito, c'est la capacité d'un système éducatif à apprendre à ses enfants à parler, rédiger, penser dans la même langue, et se comprendre. Dans une France fragmentée et fragile, l'enjeu n'est pas mince."
On lit le dossier passionnant du Figaro sur le prédicat et puis on tombe sur la couverture du Téléobs de cette semaine, le supplément télé de l'Obs. "Comment Bolloré a tué iTélé", a accent aigu. En effet l'enjeu n'est pas mince. S'agissant d'iTélé, et du groupe Canal+ plus généralement, le site les jours.fr révèle ce matin que la chaîne cryptée n'arrive pas à recruter de nouveaux abonnés, -21% en 2016 malgré des prix cassés. Vincent Bolloré le patron de la chaîne tenait un séminaire avec les 1.500 salariés hier à l'Olympia. Un séminaire rythmé par la musique de l'Aile ou la cuisse que l'on entend dans la pub Canal et Bolloré de citer Kipling à la fin de son discours.
"Si tu peux supporter d’entendre tes paroles Travesties par des gueux pour exciter des sots, Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles Sans mentir toi-même d’un mot (...) Tu seras un homme mon fils". On ne sait pas où est le prédicat, mais on reconnaît le prédicateur.
À quelques heures de l'arrivée d'Armel le Cléac'h, il faut lire le très bel article de l'Équipe "Revenir à soi", signé Stefan Lhermitte. Il a rencontré d'anciens skippers du Vendée Globe qui racontent ce qui attend Le Cléac'h. "Ce difficile retour sur terre, la foule après la solitude, le vide du quotidien après la tension de la course, la transition est d'une brutalité extrême", raconte le dernier vainqueur François Gabard.
Avant lui, Ellen Mac Arthur en 2001, arrivée à quai, ne se résout pas à quitter le bord, elle rentre pleurer en solitaire dans son cockpit. "Tu es hors-sol, raconte Marc Thiercelin, tu flottes, c'est monstrueux, nucléaire." "L'accueil est hallucinant mais obscène, dit Jean-François Coste, on fait des mois d'humilité et on tombe dans une passion christique".
Tu ne reviens pas indemne d'un Vendée Globe.
Alain Gautier
"Tu ne reviens pas indemne d'un Vendée Globe", résume Alain Gautier. Car il faut gérer l'après. Il faut en revenir et revenir à soi. Se réinventer, redessiner un rêve. Gérer aussi la maladie, qui rattrape quasi systématiquement les skippers à leur retour. "En mer y a pas de virus, explique Roland Jourdain, mais quand tu rentres, c'est l'hiver, on te fait plus de bise que jamais". Grippe, gastro, retour au quotidien. Certains ont aimé. "Tu as vécu trois mois en homme de Cro-Magnon, c'est bon la banalité, de te faire cuire un œuf", dit Jean-Pierre Dick.
"Sortir la poubelle était presque un plaisir", renchérit François Gabard. "Je suis devenu le héros dont je rêvais tant, mais j'ai perdu le rêve qui était mon inspiration", dit Titouan Lamazou. C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme, on connaît la chanson.
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