Des parents d'enfants cancéreux évacués de l'hôpital de Garches

Quatre parents d'enfants atteints de cancers avaient entamé une grève de la faim il y a 10 jours contre la fermeture du service d'oncologie pédiatrique de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine. 

Réunis dans la chapelle de l'hôpital, pour réclamer la poursuite des méthodes spécifiques mises en place dans cette unité spécialisée dans les cancers de l'os, ils ont été évacués ce dimanche 6 juillet au matin.

L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait demandé samedi "au Préfet de Police et au Préfet des Hauts-de-Seine d'intervenir pour prévenir une dégradation plus importante de la situation", selon un communiqué.

Le SAMU évacue les parents

Ce dimanche matin, "les équipes du SAMU, appuyées par les forces de l'ordre sous l'autorité du Préfet, sont entrées dans la chapelle". "Elles ont expliqué aux quatre personnes les motifs de l'intervention, destinée à leur éviter de se mettre davantage en danger. Elles leur ont proposé d'être transportés dans un service médical proche. Elles ont préféré quitter les lieux par leurs propres moyens", a expliqué l'AP-HP.

Selon la même source, les grévistes ont quitté la chapelle de l'hôpital vers 9 heures "sans qu'il y ait la moindre violence". L'AP-HP justifie aussi cette décision pour éviter "des troubles susceptibles de gêner la bonne prise en charge de l'ensemble des patients de l'hôpital".

Service transféré mais pas supprimé

L'AP-HP a programmé la fermeture de cette unité après le départ à la retraite de la pédiatre et cancérologue Nicole Delépine, qui le dirige depuis 2004 et dont les méthodes font polémique. 

Le service est transféré dans le même département, à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, de même que les patients qui le souhaitent.

"Consciente de l'angoisse exprimée par les familles", l'AP-HP rappelle dans son communiqué qu'"il a été donné par écrit des assurances que tous les enfants (...) pourraient poursuivre le même traitement".

Selon une porte-parole des parents en colère, Laurence Godfrin, "les grévistes ont été réveillés ce matin à 7h30 par les CRS qui ont frappé à la porte de la chapelle et leur ont demandé de partir".

"Malgré la bonne volonté des grévistes depuis plusieurs jours pour une médiation, la direction de l'hôpital durcit sa position et refuse une fois de plus le dialogue en utilisant la force", a dénoncé dans un communiqué l'association Ametist.

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