Bugaled Breizh : l'appel de la dernière chance

Vous pouvez à tout moment soumettre une affaire à Jacques Pradel. Laissez votre message avec les principales informations nécessaires à l'équipe de l'émission pour programmer, peut-être prochainement, ce fait-divers dans L'Heure du Crime.

L'édito de Jacques Pradel

A la Une de l’heure du crime : le naufrage tragique du chalutier breton le « Bugaled Breizh ». C’était le 15 janvier 2004, au large des côtes anglaises. Ce jour-là, le Bugaled Breizh se trouvait en pêche, à une trentaine de kilomètres des côtes sud-ouest de l’Angleterre, avant de retrouver son port d’attache breton du Guilvinec. A bord se trouvaient cinq marins. Il n’y a pas eu de survivant. 10 ans et deux mois et demi plus tard, le mystère demeure officiellement sur les causes réelles de ce naufrage. La justice s’apprête peut-être à clore le dossier définitivement demain, sur un immense point d’interrogation. Pour les familles, le naufrage ne peut pas s’expliquer par la fatalité, ni par les conditions météo, ni par la croche du filet de pêche sur un obstacle inconnu au fond de la mer, ni par une erreur de pilotage du navire. Pour eux, comme pour mon invité, l’écrivain Yann Queffelec, il existe une autre explication possible : un sous-marin nucléaire se serait pris involontairement dans le chalut et aurait entraîné le navire vers le fond en tentant de se dégager.
Avec lui, et avec Pascal Bodéré, journaliste au Télégramme de Brest, et Maître Christian Bergot, avocat au barreau de Brest, principal avocat des familles des victimes, nous revenons sur l’ensemble de l’affaire.

Les familles des victimes attendent justice

Alors que l'instruction s'est plusieurs fois heurtée au secret défense, et est au point mort depuis le non-lieu prononcé en 2014, les familles des victimes espèrent toujours que la justice explore sérieusement la piste du sous-marin. Lors de l'audience de l'appel en mars dernier, l'avocat général avait reconnu que l'hypothèse du sous-marin était plausible, mais a tout de même requis la confirmation du non lieu... 

Il faut avoir le courage de dire qu'on ne peut pas continuer indéfiniment une enquête quand on a la certitude qu'il n'y a plus la moindre chance de prouver quoi que ce soit

Avocat général lors de l'audience de l'appel

Nos invités

Yann Queffelec, écrivain. Auteur des livres :  On l’appelait Bugaled Breizh  (Editions de L’archipel / 2014) (co-écrit avec le journaliste du Télégramme de Brest Pascal Bodéré) et  Adieu Bugaled Breizh  (Editions du Rocher / 2009)
Pascal Bodéré, journaliste au Télégramme de Brest
Maître Christian Bergot, avocat au barreau de Brest. Principal avocat des familles des victimes.

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