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Attentat du Bataclan : France 2 "ajourne" le projet de téléfilm
La chaîne de télévision a annoncé avoir "ajourné" un projet de téléfilm sur l'attentat du Bataclan le 13 novembre 2015 alors qu'une pétition appelant à son abandon a recueilli plus de 35.000 signatures.
La devanture du Bataclan, le 12 novembre 2016
Crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP
Ce soir-là, c'est le nom du téléfilm de France 2 qui a suscité la polémique sur la toile. Il devait avoir comme toile de fond l'attentat du Bataclan du 13 novembre 2015. Une pétition, lancée sur le site change.org, appelant à son abandon a recueilli plus de 35.000 signatures en un mois. Face à ce tollé, France 2 a annoncé avoir "ajourné" le projet tant que son producteur n'aura pas "consulté l'ensemble des associations des victimes".
"France 2 rappelle qu'aucune date de diffusion n'était prévue pour la fiction intitulée Ce soir-là, non encore visionnée par la direction de la chaîne. Par ailleurs, France 2 a pris la décision d'ajourner ce projet", a indiqué la chaîne dans un communiqué.
La chaîne du service public avait annoncé fin novembre le début du tournage de ce téléfilm de Marion Laine qui raconte une histoire d'amour née le soir de l'attentat du Bataclan, avec Sandrine Bonnaire dans le rôle principal. Le tournage, effectué à Paris, s'est achevé fin décembre.
"Ce projet nous blesse, nous heurte, nous choque...
Pétition de Claire Peltier
"Même si on n'a jamais réclamé la censure, on est content que la pudeur et la retenue l'emportent", a réagi le président de l'association de victimes Life For Paris, Arthur Dénouveaux, rappelant que "le rôle de l'association n'est pas d'être censeur".
C'est la compagne d'un homme décédé dans l'attentat qui avait lancé, il y a un mois de ça, la pétition visant à obtenir l'abandon de la diffusion du téléfilm. "Ce projet nous blesse, nous heurte, nous choque... Nous sommes scandalisés qu'un tel projet audiovisuel puisse voir le jour si peu de temps après cet événement aussi violent", dénonce le texte de la pétition.
Celle-ci demande "à la direction de France 2 et à Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, de renoncer à ce projet trop douloureux, par respect pour nos douleurs, pour notre deuil, pour les personnes disparues et blessées".
