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Altice veut acquérir l'ensemble du capital de SFR
Le groupe de Patrick Drahi, déjà actionnaire majoritaire de l'opérateur téléphonique, lance une offre publique d'échange pour finir son acquisition du capital.
Une enseigne SFR à Dunkerque, le 1er avril 2014 (image d'illustration)
Crédit : AFP / PHILIPPE HUGUEN
Deux ans après avoir racheté la majorité des parts de SFR pour plus de 13 milliards d'euros, Altice veut finir le travail. Le groupe de télécoms a annoncé lundi 5 septembre avoir déposé une offre publique d'échange (OPE) auprès de l'Autorité des marchés financiers, afin de pouvoir s'emparer des 22,25% du capital de SFR Group qu'il ne détient pas encore.
À la différence de l'offre publique d'achat (OPA) permettant de racheter les titres d'une société contre de la trésorerie, l'OPE permet à une entité de s'approprier ces titres en échange de ses propres actions. Dans le cas présent, l'opération d'Altice s'effectue "sur la base de huit nouvelles actions ordinaires Altice NV de catégorie A pour cinq actions SFR Group apportées".
SFR en difficulté
En voulant s'approprier le reste des parts de SFR, Altice souhaite ainsi "simplifier sa structure capitalistique" et "renforcer sa flexibilité organisationnelle". Pour convaincre les derniers actionnaires minoritaires de l'opérateur téléphonique, le groupe de Patrick Drahi évoque notamment sa "diversification sur des marchés en plus forte croissance", en évoquant notamment l'acquisition du câblo-opérateur américain Cablevision pour 15,6 milliard d'euros en septembre 2015.
L'enjeu pour Altice consiste par ailleurs à endiguer le recul de son chiffre d'affaires (-1,07% par rapport au premier semestre 2015), dû en grande partie aux mauvais résultats de SFR. Sur les six premiers mois de l'année 2016, l'opérateur a subi une perte nette de 84 millions d'euros et une baisse des ventes de 2,1% au second trimestre.
