Alençon : cinq surveillants d'un centre pénitentiaire agressés violemment

Un détenu placé à l'isolement a agressé cinq surveillants du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon (Orne), mardi 27 septembre. Rapportés mercredi par la direction de cet établissement spécialisé dans les détenus difficiles, les faits sont extrêmement violents. L’individu qui purge une longue peine, connu pour son agressivité, s'est jeté sur les surveillants alors qu'ils ouvraient la porte de sa cellule, muni d'une équerre métallique de 2kg, mesurant 72cm de long pour 27cm de large. 

Dans un communiqué, le syndicat FO a dénoncé une "tentative d'homicide". "Il reviendra au procureur de qualifier" l'agression, a pour sa part déclaré le directeur de la prison, Jean-Paul Chapu, qui évoque un acte d'une "extrême violence, prémédité, armé". Selon le parquet, quatre surveillants ont déjà déposé plainte. S'ils n'ont pas été atteints physiquement, ils souffriraient psychologiquement. "Le personnel se doutait que le détenu allait tenter une agression. C'est pour cela que les surveillants avaient des équipements de protection et qu'ils étaient au nombre de cinq quand ils ont ouvert la porte", a expliqué le directeur. 

Pistolets à impulsions électriques

Cet établissement pénitentiaire a déjà connu une quarantaine d'agressions, selon Emmanuel Guimaraes, délégué FO, depuis son ouverture, dont une prise d'otage de quatre heures en 2013. Mercredi 28 septembre, un autre détenu de Condé a été condamné à 18 mois de prison ferme à Alençon pour avoir agressé en août trois surveillants sur lesquels il avait jeté une télé et des plaques chauffantes. 

Par conséquent, FO demande à ce que les surveillants soient équipés de pistolets à impulsions électriques dans certains secteurs de la prison. Le centre pénitentiaire compte une centaine de détenus pour 214 surveillants sur 350 personnels au total, selon la direction. À son ouverture, Condé-sur-Sarthe était présentée comme la prison la plus moderne de France.