Légalisée dans 23 États américains et la capitale Washington D.C, et de nombreux autres pays, l'utilisation médicale du cannabis reste encore à prouver révèle une étude américaine publiée mardi 23 juin dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). Selon les docteurs Deepak Cyril D'Souza et Mohini Ranganathan de la faculté de Médecine de Yale (Connecticut), aucun des 79 essais cliniques, menés sur 6.500 participants, analysés dans le cadre de cet étude ne parvient à démontrer statistiquement l'efficacité thérapeutique de la marijuana.
Les auteurs de cette étude ont constaté que les cannabinoïdes pourraient être bénéfiques pour traiter des douleurs neuropathiques chroniques et les spasmes provoqués par la sclérose en plaques. En revanche, ils ont trouvé des preuves jugées faibles que la marijuana procure une amélioration pour les cancéreux qui ont des nausées et des vomissements provoqués par la chimiothérapie ainsi que chez des personnes souffrant d’insomnie ou du syndrome de Tourette. Quant à l'anxiété et à la dépression, aucune amélioration n'a été constatée.
Plus grave, cette recherche montre également un risque accru de certains effets secondaires, dont certains importants. Les plus fréquents sont des étourdissements, la bouche sèche, la nausée, la fatigue, la somnolence, l'euphorie, des vomissements, la désorientation, la confusion, la perte d'équilibre et des hallucinations. Selon les auteurs, il est nécessaire "d'effectuer des essais cliniques étendus, solides pour confirmer les effets des cannabinoïdes ainsi que des recherches supplémentaires pour évaluer la plante de cannabis elle-même étant donné qu'il existe peu de données scientifiques décrivant ses effets".
Les chercheurs s'interrogent également sur la réelle motivation des États à légaliser l'usage médical du cannabis. Serait-ce un moyen de décriminaliser la marijuana ou une nécessité médicale ? Dans ce cas, "pourquoi ce psychotrope n'est pas soumis au même processus rigoureux d'approbation que les médicaments" écrivent les deux médecins à l'origine de l'étude. Selon eux, "Il serait prudent d'attendre avant de permettre un usage étendu du cannabis d'avoir des preuves solides de ses différents effets afin d'élaborer un processus rationnel d'approbation".
Une autre étude publiée mardi dans le JAMA montre par ailleurs que seulement 17% des 75 produits administrés oralement et vendus à des patients dans trois villes américaines, Seattle, San Francisco et Los Angeles, indiquaient la teneur exacte de Tetrahydrocannabinol, la principale substance psychoactive du cannabis.
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