EN IMAGES - Bruniquel, la grotte qui change notre vision du Néandertal
Le CNRS annonce avoir daté la structure présente à l’entrée de la grotte de Bruniquel, et selon cette datation, l’homme fréquente les grottes depuis 176.500 ans, bien avant ce qu'on croyait jusqu'à présent.
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Carottage dans le plancher stalagmitique à l'intérieur de l'une des structures aménagées de la grotte de BruniquelCrédits : Michel SOULIER - SSAC -
Détail d'un foyer avec des "spéléofacts" dans la grotte de BruniquelCrédits : Michel SOULIER - SSAC
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Prise de mesures pour l'étude archéo-magnétique de la grotte de BruniquelCrédits : Michel SOULIER - SSAC
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Vallée de l'Aveyron, à hauteur de la grotte de BruniquelCrédits : Michel SOULIER - SSAC
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Salle de la grotte de BruniquelCrédits : Michel SOULIER - SSAC
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Prise de mesures pour l'étude archéo-magnétique de la grotte de BruniqueCrédits : Etienne FABRE - SSAC
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Restitution 3D des structures de la grotte de BruniquelCrédits : Xavier MUTH
Une étude révèle que la grotte de Bruniquel abrite la plus ancienne structure aménagée jamais identifiée. Une équipe internationale dont fait partie le CNRS a présenté ses conclusions à la presse, mardi 24 mai. Leurs travaux ont permis de dater la construction de cette structure à 176.500 ans. Élaborée en stalagmite brisée, elle se situe à 300 mètres de l’entrée de la grotte.
S'il est impossible de savoir à quel usage elle était réservée, sa datation a été rendue possible grâce à la stalagmite dont elle est composée : "Vu que la stalagmite est fabriquée en calcite et qu’on peut dater cette matière, on a pu lui donner un âge minimal et un âge maximal", explique Dominique Genty, représentant du CNRS au sein de ce groupe de travail. Les deux données sont "dans la même barre d’erreur : 176.500 ans, avec une marge d’erreur de plus ou moins 2 000 ans", assure-t-il.
Cette découverte permet d’affirmer que le Néandertal était capable de réaliser des structures élaborées, parfois même très complexes. L’étude va à l’encontre de la conviction selon laquelle l’Homo sapiens était le premier à utiliser le feu pour s’éclairer : "Elle a permis de mettre en évidence le fait que l’homme de Néandertal, et même le pré-néandertalien, il y a 176 500 ans, allait dans les grottes, était capable de s’éclairer en faisant du feu", explique Dominique Genty. Des restes d’os brûlés ont été retrouvés sur la structure : "Il les a probablement utilisés pour s’éclairer" conclut le chercheur.
Cette découverte place les réalisations de la grotte de Bruniquel parmi les toutes premières de l’histoire de l’humanité. Elle recule considérablement la date de fréquentation des grottes par l’homme, une date jusque-là fixée à 38 000 ans, dans la grotte de Chauvet.
