Tanguy Pastureau : NKM, une femme qui en a

Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé sa candidature à la primaire à droite. Il ne manquait plus qu’elle, ils sont plus nombreux là-dedans que de filles qui rêvent d’épouser Macron dans une école de commerce.
 
Il y a les revenants, Copé, Lefebvre, c’est un début d’invasion zombie. Il y a Fillon et Juppé, les pépères à pantoufles à glands de la IVe République, si un type dans le coma depuis 74 se réveille et les voit, il aura l’impression d’être resté à son époque. Il y a Bruno Lemaire, le garçon sage pour qui le summum de la punk attitude c’est traverser en dehors des clous, même à Woodstock il aurait bu une Tourtel. Il y a Sarkozy, qui ne supporte plus les répètes à la gratte molle de sa femme, quand il ferme les yeux il a l’impression de se taper Yves Duteil et rêve de retravailler afin de fuir. Il y a Jean-Frédéric Poisson, le candidat qui fait saliver l’équipe de Thalassa.
 
Et donc Nathalie Kosciusko-Morizet, unique femme dans un gang de mecs, c’est comme si à l’inverse un homme s’incrustait à un concert de Frank Michael, coincé entre 3000 dames qui saisissent leur poitrine en hurlant au chanteur "Ces bébés-là ils sont pour toi, Franky".
 
Mais NKM, c’est un mec déguisé en fille, dans ce corps gracile de fée née dans un tronc d’arbre à Brocéliande se cache le frère maléfique de Jean-Marie Bigard. Dans un portrait qu’a fait d’elle Le Monde lundi, elle déclare être "en mode greffage de couilles", NKM est l’enveloppe corporelle qu’a choisie l’âme de Jackie Sardou pour revenir sur terre.
 
Cette expression fleurie signifie qu’elle a dans le calcif de la fonte, et que les autres, Juppé, Fillon, Le Maire, sont de petites danseuses castrées en tutu.