Visiblement, l'installation de Ségolène Royal à l'hôtel de Roquelaure, qui abrite le ministère de l'Écologie, ne se fait pas sans heurts. Selon des informations du Point, la numéro 3 du gouvernement impose à son personnel un règlement intérieur draconien qui bouscule les habitudes des occupants de l'hôtel particulier.
Parmi les consignes à respecter, l'interdiction au personnel féminin de porter des décolletés n'a pas manqué d'attirer l'attention. Si bien que Ségolène Royal a dû désamorcer la polémique en démentant l'information sur son compte Twitter. Symptomatique de l'autoritarisme prêté à l'ancienne candidate à la présidentielle, le "Décolleté-Gate" n'est qu'un aspect de l'étiquette qui serait désormais à respecter à l'hôtel de Roquelaure.
L'hebdomadaire affirme en effet que Ségolène Royal déambule dans ses nouveaux locaux précédée d'un huissier qui l'annonce, sommant le personnel de se lever sur son passage. Elle aurait également érigé le "co-working" en obligation, interdisant à l'ensemble de ses collaborateurs de disposer d'un bureau seul. Son conseiller spécial, Jean-Louis Bianco, doit ainsi partager le sien avec son chargé de mission.
Les règles du ministère de l'Écologie ne s'arrêtent pas là. Le Point indique que le personnel n'a pas le droit de fumer dans la cour et le jardin de l'hôtel particulier si Ségolène Royal est dans les parages. Plus contraignant encore, il est désormais interdit d'emprunter le couloir adjacent à la salle à manger de la ministre lorsqu'elle déjeune. Une batterie de consignes qui a jeté un froid au ministère, aux dires de l'hebdomadaire, où la poignée de main avait déjà remplacé la bise à la ministre dans le protocole.
L'ex-présidente de la région Poitou-Charentes est une habituée des procès en autoritarisme. Ses exigences apparaissent parfois comme des caprices. Comme lorsque le dispositif de chef d'État qu'elle demande à Canal + pour une interview au Grand journal est refusé par Michel Denisot. Surnommée "la Dame de fer", la "Zapatera" ou la "Pudibonde" du Poitou, Ségolène Royal n'a jamais fait consensus. Surtout pas au sein de sa région.
"Elle n'écoute pas, elle court-circuite tout le monde", se répandait ainsi une élue PS dans les colonnes de L'Express en 2008. "On aimerait que la démocratie participative chère à la présidente s'applique aussi au sein du conseil", renchérissait Marie Legrand, vice-présidente chargée de l'environnement (EELV) au conseil régional du Poitou. La même année, une vidéo de France 3 la montrait contestée au sein de l'exécutif de son conseil régional.
Des relations compliquées qui ont largement répandu l'image d'une Ségolène Royal cassante ou méprisante. Une facette également abondamment nourrie par le récit de l'éducation "à la dure" reçue par la jeune Marie-Ségolène, fille du lieutenant-colonel Jacques Royal, dont les moindres détails ont été dévoilés lors de sa candidature à la présidentielle de 2007.
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