En Direct
2 min de lecture
Drogue : quand le député Bernard Debré amène de la cocaïne et de l'herbe à l'Assemblée nationale
Crédit : FRANCOIS GUILLOT / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
Le député LR Bernard Debré, engagé depuis longtemps dans la lutte contre les drogues, s'est livré à une expérience. Ce mardi 28 juin au matin, il était sur LCI pour raconter comment il a découvert le marché de la drogue sur Internet. Avec l'aide d'un journaliste de Valeurs Actuelles et du président de l'association des parents contre la drogue, il a retracé le parcours d'un consommateur se fournissant sur le web.
Ils ont commencé par la voie la plus simple, "sur l'internet de tout un chacun" comme le nomme le député. "On va cliquer sur un site aux Pays-Bas et on va acheter de la drogue. (...) On paye avec la carte bleue puis ça arrive par la Poste", détaille-t-il. Il se serait alors fait livrer le butin chez Serge Lebigot, le président d'association. Un colis tout simple, "un papier kraft avec, à l'intérieur, deux enveloppes en plastique, pour éviter l'odeur et les chiens renifleurs."
L'équipe a ensuite poursuivi son enquête sur le Darknet, le web souterrain, qui n'est pas référencé par les moteurs de recherche classiques. Un réseau sur lequel il est notamment possible de réaliser des transactions illégales. On y trouve de tout, des drogues, des armes ou même du trafic d'organes. Pour s'y rendre les trois enquêteurs se sont servis de Tor, un navigateur anonyme qui donne accès au deep web. Ensuite, ils ont commandé un gramme de cocaïne et des champignons hallucinogènes. Pour payer, ils ont utilisé des Bitcoins, une monnaie entièrement virtuelle. Après cela, leur colis a été acheminé normalement par la Poste. "Un gramme de cocaïne pour 80 et quelques euros", se remémore le député. Le trio a voulu faire tester la qualité de ses stupéfiants et s'est rendu dans un laboratoire. La cocaïne était "pure à 90%".
Son enquête terminée, le député a décidé de ramener l'ensemble de ses provisions à l'Assemblée puis d'apostropher le gouvernement. "Cocaïne, champignons hallucinogènes, marijuana et cannabis de synthèse, voilà les drogues que l'on peut se procurer, aussi facilement que l'on commande une paire de chaussures", a-t-il déclamé dans l'hémicycle. Sur LCI, il a ajouté : "Le Darknet dérégule même les dealers de drogue en France. (...) C'est l'ubérisation de la drogue." Une situation face à laquelle il a réclamé l'interdiction du Bitcoin et la mise en place de "policiers cyberpatrouilleurs", ainsi qu'une meilleure traque des acheteurs français".
Bernard Cazeneuve a abondé dans son sens, déclarant : "À l'office des stupéfiants, les policiers français ont été formés comme cyberparouilleurs et ont reçu l'autorisation du parquet de Paris pour se rendre sur les sites qui peuvent proposer ces produits." D'après le ministre de l'Intérieur, cette action a donné "d'excellents résultats de saisie de drogues et d'avoir financiers".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte