À peine déclaré candidat à la primaire à gauche, Benoît Hamon a dévoilé son programme politique pour 2017. Opposé à la loi Travail, le député des Yvelines a prôné un Parlement avec "moins de députés", et "un Sénat qui pourrait être fusionné avec le Conseil économique social et environnemental" dans l'objectif de "contrôler l'action de l'exécutif". À l'antenne de France Inter, l'ancien ministre de l'Éducation propose notamment de légiférer sur le cannabis, sujet où "on surjoue la fermeté", et estime que "la légalisation, l'encadrement de la distribution du cannabis peut être une solution".
Dans un contexte de menace terroriste, Benoît Hamon ne veut pas entrer "dans cette campagne présidentielle en considérant que la question centrale du débat politique est la question identitaire ou sécuritaire", même s'il reconnaît que "le droit à la sûreté, c'est un droit fondamental". Le député frondeur a plaidé pour "une laïcité sans épithète" à la suite de la polémique sur le burkini. "Ce (l'islam) n'est pas une sous-religion que l'on traite par le biais post-colonialiste ou une religion dont on considère qu'elle est un nid permanent de terroristes par le biais sécuritaire", a estimé Benoît Hamon.
Benoît Hamon prône la création d'un revenu universel d’existence. "Notre modèle de développement est dépassé, on court derrière un demi-point de croissance et on lui sacrifie le Code du travail et nos modèles sociaux", explique-t-il avant d'ajouter : "Je pense que le travail, c'est important, et j'ai lutté pour faire reconnaître le burn-out mais il faut reprendre la marche vers la réduction du temps de travail à la fois pour le bien-être au travail et pour la réduction du chômage. En raison de la révolution numérique, 43% des emplois en France seraient menacés".
Signataire des motions de censure après l'utilisation du 49.3 par Manuel Valls pour la loi Travail, Benoît Hamon a déploré l'instauration de cette loi "contre l'avis du Parlement, des syndicats et d'une majorité de Français". Le député ajoute que cette loi "aura pour conséquence de fragiliser les salariés". C'est pourquoi il propose "son abrogation". Autre objectif : "légaliser le cannabis". L'ancien ministre souhaite une distribution, encadrée par l'État, ce qui "peut être une solution" afin de lutter contre l'économie parallèle.
À gauche, sa candidature a reçu un accueil mitigé. C'est un "candidat à une vraie-fausse primaire", estime Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF pour qui il y a nécessité à "construire une vraie candidature collective" plutôt qu'un "concours de candidatures qui est une caricature de la Ve République". Proche soutien d'Arnaud Montebourg -probable candidat à la présidentielle-, le député frondeur d'Indre-et-Loire Laurent Baumel considère que "sa candidature peut présenter un intérêt" mais que la priorité est "de converger autour d'une candidature unique".
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