Le compte à rebours sera déclenché le samedi 25 février. C'est ce jour-là que les élus (maire, parlementaires ou élus locaux) vont recevoir dans leur boîte aux lettres des formulaires de parrainage. Ils n'auront que jusqu'au 17 mars à 18 heures (soit trois semaines) pour renvoyer par la poste leur parrainage, qui sera presque immédiatement rendu public. C'est le premier grand changement pour cette présidentielle annoncé par le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius.
Concrètement, sur le site Conseil constitutionnel.fr, le mardi vers midi et le vendredi vers 17 heures, on va afficher les compteurs de chaque candidat. Les prétendants à présidentielle vont se qualifier les uns après les autres, au fur et à mesure qu’ils obtiendront les 500 signatures. On va donc peut être assister à une course aux premiers qualifiés entre grands candidats. La règle des 500 signatures reste la même. Il faut 500 provenant d’au moins trente départements, sans qu’un de ces départements ne représente plus de 10% du total des signatures.
Les noms de tous les parrains seront publiés. Il n'y a plus aucun anonymat possible. Autrefois, seuls 500 premiers parrainages tirés au sort étaient publiés. Là, un maire signe un parrainage, et tout le monde le sait dans les jours qui suivent. Sur le site du Conseil constitutionnel, vous trouverez qui parraine qui dans votre commune et votre département, en quelques clics.
Les élus devront donc envoyer leur parrainage par la poste. C'est le deuxième grand changement. Cette année, vous ne verrez pas les candidats mettre en scène pour la télé les dépôts de cartons de signatures rue Montpensier juste avant le 17 mars. Cela doit se passer par courrier, pas par Internet. Les formulaires ne sont pas téléchargeables, pour éviter que des petits malins envoient des faux parrainages.
La voie postale fait peur aux candidats. Auparavant, les militants faisaient remplir les élus et collectaient les formulaires. Il existe cette année un risque de déperdition de signatures. Les militants vont devoir s’assurer que l’envoi est effectué par l’élu ou prendre en charge l’envoi eux-mêmes.
Ces nouvelles règles n'auront aucun impact pour les grands candidats. Avec des grandes structures derrière Fillon, Mélenchon, Hamon, et même Le Pen maintenant que le vote FN n'est plus tabou. Pour les petits partis, ce sera encore plus dur que d’habitude. Cette réforme sur proposition socialiste a été pensé pour leur compliquer la vie. "Ce n'est pas un bon calcul", explique le politologue Vincent Tiberj, professeur à Sciences-Po Bordeaux.
Les parrainages, institués lors de l’avènement du suffrage universel direct en 1965, étaient fait pour éliminer des candidats folkloriques. Mais aujourd'hui ils favorisent, selon lui, une "démocratie d’élus" qui verrouillent la présidentielle et qui l’éloignent des citoyens.
Vincent Tiberj et d'autres plaident pour une grande réforme des parrainages. Pour que, par exemple, les candidats soient légitimés par les signatures validées de plusieurs de milliers de citoyens. Comme lors des référendums d’initiative populaire suisses, par exemple.
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