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            Jean-Marc Ayrault, ici à Nantes le 31 janvier 2014 (illustration)
Crédit : AFP / FRANK PERRY
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 Le Haut conseil pour le financement de la protection sociale évoque 
une progressivité de la CSG et la création de 300.000 emplois dans le 
cadre du , selon des documents dont l'AFP a obtenu copie lundi 24 février.
Avant l'annonce de ce pacte, qui doit permettre d'alléger les cotisations familiales des entreprises, actuellement de 30 milliards d'euros, le gouvernement avait chargé le Haut Conseil de clarifier le financement de la protection sociale et de lui remettre une note d'étape fin février. Dans cette note, qui doit être finalisée mercredi par ses membres, le Haut Conseil envisage dans une première hypothèse que la progressivité de la Contribution sociale généralisée (CSG) - taux plus ou moins élevé en fonction des revenus - s'applique à toutes ses composantes : revenus d'activité, de remplacement (chômage, retraites) et du capital (patrimoine, placement).
Autre piste évoquée, la déductibilité de la CSG de l'impôt sur le revenu (5,1 points déductibles sur 7,5) pourrait être remise en cause partiellement ou totalement. Le Haut Conseil suggère également la mise en place d'un barème progressif limité aux revenus d'activité : le taux unique de 7,5% est aujourd'hui appliqué à l'ensemble des salariés.
Mais cette option se heurte à 
des obstacles juridiques, rappelle-t-il, évoquant une censure du Conseil
 constitutionnel à ce sujet en 2000. Actuellement, la CSG, qui 
finance en partie la protection sociale, s'applique à taux fixe pour 
tous les salariés, à un taux plus faible pour les retraités et les 
chômeurs, mais plus élevé pour les revenus du capital.
L'idée d'une progressivité avait été évoquée à l'automne par des députés de gauche avant d'être reprise fin novembre par le ministre du Travail Michel Sapin au sujet de la réforme de la fiscalité. Dans cette note, le Haut Conseil analyse également 15 scénarios permettant de réformer le financement de la protection sociale, comme le lui a demandé le gouvernement afin de réduire les cotisations patronales d'ici 2017.
Quatre d'entre eux envisagent une baisse des charges pour les entreprises mais suggèrent de transférer cette réduction sur les ménages, une possibilité que l'exécutif a d'ores et déjà écartée. Un document annexé à la note d'étape détaille différentes simulations de baisses des cotisations et analyse leur impact sur l'emploi. Cet impact est "plus élevé lorsque l'allègement (des cotisations) est concentré sur les salaires modestes", souligne le Haut conseil.
Ainsi, pour un 
allègement concentré sur les bas salaires, l'impact sur l'emploi 
pourrait être majoré d'environ 160.000 selon l'une des simulations, par 
rapport à un allègement uniforme.
Le "nombre d'emplois créés à 
cinq ans (...) pourrait alors passer à environ 300.000 si l'on ne tient 
pas compte du nécessaire financement de cet allègement", note le Haut 
Conseil. Toutefois, "le mécanisme pur d'allègement du coût du 
travail, sans prise en compte des effets de sa compensation financière, 
joue de façon favorable, mais relativement circonscrite, sur l'activité 
économique et l'emploi", note le Haut conseil.
En outre, une 
compensation de ces allègements, par une hausse de la TVA ou de la CSG, 
affecterait le pouvoir d'achat et la consommation des ménages, ce qui 
réduirait les impacts potentiels sur l'activité et l'emploi, 
ajoute-t-il. Le financement de la protection sociale provient 
principalement de cotisations sociales acquittées par les entreprises et
 les salariés (419 milliards d'euros en 2011), mais aussi d'impôts et 
taxes (162,4 milliards, dont 53% provenant de la CSG) et de 
contributions publiques d'Etat et des collectivités territoriales (67,3 
mds).
En 2011, ses dépenses se sont élevées à 672,9 milliards 
d'euros, selon les derniers chiffres publiés par le ministère de la 
Santé. La protection sociale est organisée autour de quatre 
niveaux : la sécurité sociale (branches maladie, accidents du travail, 
vieillesse, famille), les régimes de couverture complémentaire 
(retraites, mutuelles de santé, institutions de prévoyance), l'assurance
 chômage et l'aide sociale.
    
    
    
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