"Monsieur Déloyal", "Valls le pivot devenu girouette", le quotidien Libération, à l'image de la presse en général n'a pas mâché ses mots à l'encontre de l'ex Premier ministre, qui a rejoint Emmanuel Macron, faisant fi de son engagement de soutenir le vainqueur de la primaire de la gauche, son ancien adversaire Benoît Hamon. "Macron + Valls, certains sont surpris pas moi !", a lancé Martine Aubry, lors d'un meeting du candidat socialiste à Lille. "Qui se ressemble s’assemble ! Garder le pouvoir plutôt que les valeurs, on n’est pas socialiste par déclaration, on est socialiste parce que l’on défend des valeurs qui sont les nôtres", a-t-elle martelé. Alors ce qui est vu pour beaucoup comme une trahison pourrait-il aboutir à l'explosion du PS ?
Pour ce qui est de la réaction de Martine Aubry, Nicolas Domenach juge "la violence" de ses propos "incroyable". "Il y avait une haine dans la condamnation de la part de frondeurs, qui étaient les premiers à avoir trahi", explique-t-il. "Je pense qu'on devrait se respecter davantage", poursuit l'éditorialiste.
L'entourage de Benoît Hamon a d'ailleurs demandé l'exclusion du parti de Manuel Valls après son ralliement au candidat d'"En Marche !". "Ils ont raison de le faire mais bientôt ils ne pourront plus exclure personne parce que ce sont eux qui seront exclus de l'histoire", tranche Éric Zemmour. "On vit un moment historique au-delà de cette anecdote autour de Manuel Valls. Ça fait 10 ans que j'annonce l'explosion du PS pour une raison très simple : les débats autour du référendum européen de 2005, on voyait déjà deux gauches irréconciliables", estime l'éditorialiste.
Mais ce qui interpelle Nicolas Domenach dans cette campagne, c'est avant tout le "surgissement d'une force centrale, qui prend au centre-gauche, au centre-droit et qui bouscule la donne. Elle réduit le PS à n'être qu'un parti croupion tandis que Emmanuel Macron prend l'aile et la cuisse", analyse l'éditorialiste. Mais le soutien de Valls n'est pas forcément une bonne chose pour le candidat du mouvement "En marche !". "Il n'en veut pas", dit Éric Zemmour.
"Ce sera un boulet pour Emmanuel Macron, jusqu'au moment où il aura réussi à attirer un certain nombre de dirigeants de la droite", estime quant à lui Nicolas Domenach. Selon lui, les équipes d'"En marche !" vont prochainement "mettre en scène l'arrivée de Dominique de Villepin comme si c'était l'enfin prodigue", afin de rééquilibrer ses soutiens.
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