Mort de Rémi Fraisse : Bernard Cazeneuve dénonce "l'instrumentalisation" d'un "drame"
Le Ministre de l'Intérieur a dénoncé "l'instrumentalisation sans vergogne" de la mort de Rémi Fraisse.
"Un certain nombre de propos tenus ce matin m'ont choqué et relèvent d'une instrumentalisation politique sans vergogne d'un drame". Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dénoncé mardi 28 octobre les attaques de Cécile Duflot et de José Bové, notamment, après la mort du manifestant Rémi Fraisse.
Bernard Cazeneuve a affirmé qu'il souhaitait "que tout la vérité soit faite" sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse sur le barrage contesté de Sirvens, évoquant un "drame". Il a exprimé aux proches du manifestant "des sentiments et des pensées de compassion et de tristesse".
Il faut que les juges puissent enquêter pour savoir, il faut attendre que les enquêtes aient abouti avant que d'accuser
Bernard Cazeneuve
"Il faut que les juges puissent enquêter pour savoir, il faut attendre que les enquêtes aient abouti avant que d'accuser. Des analyses sont en cours, il faut les laisser se déployer", a-t-il ajouté.
Rémi Fraisse, le manifestant de 21 ans mort sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn), a été victime d'une explosion dont l'enquête doit déterminer si elle a été provoquée par une grenade des forces de l'ordre ou une autre cause.
Une tache indélébile sur l'action du gouvernement
Cécile Duflot
"Il est important aujourd'hui quand on est dans un souci d'apaisement de faire montre de responsabilité et d'attendre que les enquêtes aient abouti", a-t-il affirmé.
Cécile Duflot a qualifié mardi matin la mort du manifestant de "tache indélébile sur l'action du gouvernement" tandis que José Bové accusait le gouvernement de "provocation" pour avoir posté des gendarmes sur le site du barrage de Sivens (Tarn).
Un certain nombre de propos tenus ce matin m'ont choqué et relèvent d'une instrumentalisation politique sans vergogne d'un drame
Bernard Cazeneuve
Interrogé sur ces propos, Bernard Cazeneuve a dénoncé une instrumentalisation politique. "Un certain nombre de propos tenus ce matin m'ont choqué et relèvent d'une instrumentalisation politique sans vergogne d'un drame. Cela n'est pas acceptable et doit être condamné", a déclaré le ministre place Beauvau.
Selon Bernard Cazeneuve, le gouvernement souhaite que l"apaisement l'emporte".
