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Manuel Valls "n'est pas là pour critiquer" les décisions prises avant son arrivée à Matignon
Après avoir déclaré que la baisse du budget de la culture en 2013 et 2014 était une "erreur", le Premier ministre s'est dit "solidaire" des décisions prises avant son arrivée à Matignon.
Manuel Valls à Cannes le 17 mai 2015
Malgré ses propos de la veille qui pouvait laisser penser le contraire, Manuel Valls l'assure ce lundi 18 mai, il est "solidaire des décisions qui ont été prises" avant sa nomination à Matignon. Dimanche à Cannes, le Premier ministre avait en effet qualifié "d'erreur" la baisse du budget de la culture en 2013 et en 2014, au début du quinquennat de François Hollande.
Ce budget a par ailleurs été stabilisé pour 2015 après deux ans de
baisse (-4% en 2013 et -2% en 2014). "Je ne suis pas là pour critiquer.
(...) Je suis là pour tirer les conséquences de ce qui a pu être cette
déception dans un pays qui fait beaucoup pour la culture", a insisté
Manuel Valls sur les ondes de France Culture.
Un manque de solidarité régulièrement pointé dans son propre camp
"J'ai uniquement marqué un fait parce que je connais la déception, la réaction qu'il peut y avoir dans le monde de la culture que je connais bien", a expliqué lundi le Premier ministre, fils de l'artiste peintre Xavier Valls et qui est marié à la violoniste Anne Gravoin. "Si les artistes, les créateurs, les gens du théâtre, du cinéma, de la danse, des arts plastiques ont le sentiment que ce n'est pas une priorité notamment quand c'est la gauche qui gouverne, il y a forcément une déception".
Le Premier ministre est régulièrement critiqué dans son propre camp pour un supposé manque de solidarité avec les décisions antérieures à sa nomination à Matignon en avril 2014. "La plus grosse erreur, c'est peut-être de na pas avoir intégré encore plus rapidement la question de l'impôt", avait notamment déclaré le 31 mars Manuel Valls, qui fut ministre de l'Intérieur lors des deux premières années du quinquennat Hollande.
