Pour Laurent Wauquiez, la crise au FN "valide" sa stratégie

Le candidat à la présidence des Républicains va bientôt poser ses valises. Laurent Wauquiez a trouvé son quartier général de campagne, rue de l'Université à Paris, en face de la Questure de l'Assemblée nationale. Un espace de 150 mètres carrés environ qui sera loué jusqu'à fin décembre, et où il a déjà réuni ses collaborateurs mardi 19 septembre au soir. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes n'a pas encore désigné officiellement de porte-parole, ni de directeur de campagne. Il a néanmoins l'intention de se déplacer dans soixante-quinze départements d'ici au 10 décembre, premier tour de l’élection interne des Républicains.

Un Laurent Wauquiez qui se frotte les mains aujourd'hui. Il n'a plus l'ombre d'un doute, s'il en avait une. "La crise au Front national valide complètement ma stratégie. (Cela) crée une attente tournée vers la droite", a-t-il répété jeudi 21 septembre au Figaro, alors qu'il était en déplacement à Belfort. Son objectif est donc clair : "Je veux qu'on soit capable de ramener à nous ceux que nous avons déçus et qui ont voté pour le FN".

Laurent Wauquiez compte toujours, pour cela, marcher sur ses deux jambes : une ligne dure d'un côté sur les questions dites "régaliennes" (une ligne identitaire assumée) et, de l'autre, une ligne économique de défense des classes moyennes. Pas question pour autant de toucher à la stratégie d'alliances de sa famille politique. C'est ce qu'il assure en tout cas. L'ultra-favori de la course à la présidence des Républicains ne rentrera "en rien dans des négociations avec Florian Philippot ou Nicolas Dupont-Aignan".