Gouvernement Valls 2 : Fillon s'oppose à toute cohabitation

C'est un appel plus ou moins direct à la démission du président de la République. François Fillon a estimé mercredi 27 juin que la seule solution pour résoudre la crise politique, serait un retour aux urnes. L'ancien Premier ministre a ainsi exclu l'éventualité d'une cohabitation avec la gauche.

Au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement, le candidat à la primaire UMP pour 2017 a sévèrement critiqué, lors de sa rentrée politique à Rouez-en-Champagne (Sarthe), la politique de François Hollande, "coupable" d'avoir gâché "les chances de reprise", en "aggravant les handicaps" de la France.

Jamais sous la Ve République un Président et sa majorité n'auront été si rapidement sanctionnés

François Fillon

"Depuis mai 2012, 27 mois ont passé (...) 27 mois pour rien. Jamais sous la Ve République un Président et sa majorité n'auront été si rapidement sanctionnés pour leurs résultats et si brutalement désavoués par l'opinion. A tel point que, désormais, la dissolution de l'Assemblée nationale devient plausible!", a affirmé François Fillon.

Selon lui, "le retour au peuple est toujours une solution pour résoudre une crise politique. Et ce n'est pas nous, les gaullistes, qui diront le contraire. Le retour au peuple oui, mais la cohabitation, non", a-t-il martelé.

La seule croissance en vue est celle de l'autosatisfaction du président de la République

François Fillon

"La France est en situation d'urgence" et "la seule croissance en vue est celle de l'autosatisfaction du président de la République", a-t-il taclé.

Quant au Premier ministre, "le phénomène Valls tant vanté par les médias", il vient de "se briser sur les réalités économiques et les ambitions personnelles", a-t-il ajouté, faisant notamment allusion à l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, dont les critiques virulentes à l'encontre de la politique de l'exécutif ont conduit à la démission du gouvernement.

"François Hollande est directement responsable de cette situation qui entraîne la France dans une chute durable", a-t-il assené.