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Anne Hidalgo condamnée pour diffamation envers le Front national

En septembre 2012, l'actuelle maire de Paris avait affirmé que le Front national avait "soutenu la collaboration avec les nazis". Elle va faire appel de sa condamnation.

Anne Hidalgo le 18 février 2015 (illustration)
Crédit : BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
Eléanor Douet & Ludovic Galtier & AFP
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Anne Hidalgo a été condamnée le 11 mars à une amende de 500 euros avec sursis pour avoir affirmé que le Front national, parti fondé en 1972, avait soutenu la collaboration avec les nazis. Le tribunal correctionnel de Paris a également condamné la maire socialiste de Paris à verser un euro de dommages et intérêts au parti d'extrême droite et 2.000 euros pour les frais de justice. "Je constate que pour le tribunal, l'honneur et la considération du Front national valent un euro", a réagi avec ironie l'avocat d'Anne Hidalgo, Me Jean-Pierre Mignard. 

Anne Hidalgo va faire appel de sa condamnation. "Je constate que pour le tribunal, l'honneur et la considération du Front national valent un euro", a réagi avec gourmandise l'avocat de la maire de la capitale, Me Jean-Pierre Mignard. "La maire de Paris en prend acte et annonce sa décision de faire appel", selon ce communiqué.

"Le Front national est un parti qui a lutté contre la République"

Le 24 septembre 2012, alors première adjointe de son prédécesseur à la mairie de Paris Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo avait déclaré sur iTélé : "L'Histoire a du sens, le Front national n'est pas un parti qui s'est constitué dans le cadre républicain, c'est un parti qui a lutté contre la République, qui a soutenu pendant la guerre la collaboration avec les nazis". Le tribunal a considéré qu'il "ne peut être retenu, sans dénaturer la phrase prononcée par Anne Hidalgo, qu'elle n'aurait cherché qu'à rappeler une supposée filiation historique", comme l'avait plaidé son avocat. 

Ce dernier avait produit des pièces visant à montrer "une nostalgie de Jean-Marie Le Pen, ancien président du Front national, pour la collaboration", "la présence de représentants de la collaboration au sein de ce mouvement" et "la négation des crimes contre l'Humanité dans les discours de ce parti", rappellent les juges.

"Un argument massue" pour le Front national

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Toutefois, le Front national, fondé en 1972, "ne peut factuellement avoir soutenu la politique de collaboration durant la guerre" de 1939-1945. Et "le ton employé" par Anne Hidalgo, "sans nuance ni réserve, ne permet pas de retenir une quelconque prudence dans l'expression". Le tribunal a ainsi jugé que cette "accusation particulièrement grave" a dépassé les "limites admissibles de la liberté d'expression", même dans le cadre d'une polémique politique. 

À l'audience le 15 janvier, l'avocat du Front national, Me David Dassa Le Deist, avait plaidé qu'il ne s'agissait pas là d'une bévue, mais que c'est à dessein qu'Anne Hidalgo avait lâché cette "ânerie": dans un "but politique", pour "mettre à terre un adversaire" avec un "argument massue". Notamment auprès de jeunes qui ignoreraient à quelle époque a été fondé le parti d'extrême droite.

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