Accident en Gironde : Noël Mamère crée la polémique en s'attaquant à la loi Macron

La réaction de Noël Mamère à la collision entre un car et un camion qui a fait 43 morts en Gironde, vendredi 23 octobre, a fait beaucoup parler d'elle. Invité à réagir sur iTélé, le député s'en est pris au ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, qui a "décidé de libéraliser le transport par autocar", une réforme qu'il a ensuite évoquée comme une "erreur" sur RMC. Noël Mamère a par ailleurs affirmé que les pouvoirs publics ont "abandonné l'entretien et la qualité de ces routes secondaires", comme celle de la départementale sur laquelle a eu lieu l'accident et qui a été qualifiée de "route accidentogène" par un habitant.

Ces propos ont été très rapidement repris sur la toile, notamment les réseaux sociaux où plusieurs personnalités politiques se sont indignées. Éric Ciotti, député Les Républicains et président du département des Alpes-Maritimes, a estimé "honteuse, stupide et indécente" la déclaration de Noël Mamère.

Gérard Filoche critique aussi Emmanuel Macron

Des voix se sont également élevées au sein de la gauche et des écologistes. "Triste qu'une telle indécence soit possible", a écrit François de Rugy sur Twitter. Le sénateur PS du Val-de-Marne Luc Carvounas a fait part de son "émotion" et affirmé qu'il n'y avait "nulle place pour les polémiques politiciennes indécentes". "Indignité", a par ailleurs tweeté Dominique Bouissou, ancienne conseillère de Jean-Marc Ayrault. "Si les polémiques pouvaient survenir après le temps du deuil, ce serait respectueux des morts et de leurs familles non ?", s'est-elle également demandée. Sébastien Eugène, président de la fédération PRG de l'Aisne, a jugé "irrespectueuse" cette polémique.

Au milieu de ces critiques, Noël Mamère peut compter sur le soutien de Gérard Filoche au sujet d'Emmanuel Macron. Dans un de ses tweets, l'ancien inspecteur du travail a relayé le site macron-demission.fr qui contient une pétition réclamant le départ du ministre. Selon lui, Noël Mamère fait preuve de "réalisme" lors que ce dernier affirme que "d'autres accidents" arriveront avec la loi Macron.