L'ambassade de l'Azerbaïdjan en France a affirmé samedi 31 mars que le réfugié politique azéri victime d'un guet-apens la veille à Colomiers près de Toulouse (Haute-Garonne) était "connu pour être en rapport avec des structures mafieuses" et n'a "jamais exercé le métier de journaliste", comme cela avait été évoqué dans un premier temps.
Rahim Namazov a été grièvement blessé par balle et sa femme tuée vendredi 30 mars par un tireur qui, aidé d'un complice, a fait feu à sept reprises sur la voiture du couple. Dans un communiqué, l'ambassade de l'Azerbaïdjan en France a exprimé ses "sincères condoléances à la famille et aux proches de la victime" d'un acte "criminel et barbare", et proposé son soutien consulaire, notamment aux trois enfants du couple.
Rahim Namazov avait obtenu le statut de réfugié en 2012, selon le parquet de Toulouse. Mais personne n'avait signalé sa présence à Colomiers ni en tant qu'exilé politique ni en tant que journaliste, a déclaré la maire de la commune Karine Traval-Michelet.
"Toutefois, l'Ambassade tient à préciser que Rahim Namazov a déjà été condamné, à maintes reprises, pour des faits d'escroqueries en Azerbaïdjan et était également connu pour être en rapport avec des structures mafieuses que ce soit en France ou à l'étranger. Il est important de souligner que Rahim Namazov n'a jamais été identifié comme exerçant le métier de journaliste en Azerbaïdjan", ajoute le communiqué.
Le parquet de Toulouse avait fait savoir que le couple Namazov avait porté plainte le 13 mars dernier pour des "menaces de mort proférées par téléphone". Entendu par la police, Rahim Namazov avait alors expliqué que "les menaces qu'il subissait, lui et sa famille, depuis peu, pouvaient être en lien avec son activité de journaliste qu'il avait exercée dans son pays d'origine et qu'il poursuivait en France sur des réseaux sociaux", selon le parquet.
L'Association des journalistes de Toulouse (AJT) n'avait pas "connaissance d'activités journalistiques", mais a rappelé qu'il avait été emprisonné puis menacé de mort et expulsé de son pays. L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a indiqué qu'"à l'heure actuelle, il ne peut être établi qu'il existe un lien entre les tragiques crimes le visant lui et son épouse" et "de quelconques activités journalistiques".
Compte-tenu du "caractère probablement organisé de ces faits criminels", le parquet de Toulouse s'est dessaisi de l'enquête au profit de la juridiction interrégionale spécialisée.
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