La Cour constitutionnelle de Thaïlande a destitué Yingluck Shinawatrala, la Première ministre de Thaïlande. "Yingluck ne peut plus rester à son poste de Premier ministre", a déclaré un juge de la Cour lors de la lecture de la décision, la reconnaissant coupable d'abus de pouvoir. "Les juges ont décidé à l'unanimité que Yingluck avait abusé de son statut de Premier ministre", a-t-il poursuivi.
L'affaire à l'origine de cette destitution concerne l'éviction du patron du Conseil de sécurité nationale après l'arrivée au pouvoir de Yingluck en 2011. Celui-ci a réintégré depuis ses fonctions sur ordre du tribunal administratif. Un groupe de sénateurs avait alors déposé un recours devant la Cour constitutionnelle, estimant que le transfert initial avait été fait au bénéfice du parti Puea Thai au pouvoir.
Plusieurs des ministres du gouvernement de Yingluck sont également concernés par cette décision de la Cour, qui n'a pas précisé leurs noms. Les opposants à Yingluck réclamaient sa chute depuis six mois, ils espèrent pouvoir faire appel au Sénat pour nommer un nouveau Premier ministre. Le mouvement des Chemises rouges pro-Thaksin a de son côté promis de redescendre dans la rue en cas de nouveau "coup d'Etat judiciaire", faisant craindre de nouvelles violences.
Empêchant finalement un vide politique qu'avait fait craindre la décision de la Cour, les ministres restant en poste ont immédiatement annoncé la nomination d'un Premier ministre intérimaire: le vice-Premier ministre et ministre du Commerce Niwattumrong Boonsongpaisan.
"Il y aura un Conseil des ministres vendredi 9 mai pour allouer de nouvelles positions aux ministres restants", a précisé le vice-Premier ministre Phongthep Thepkanjana, précisant que neuf ministres sur 35 avaient été destitués en plus de Yingluck.
Les ministres restant "agiront en tant que gouvernement intérimaire pour assurer les élections qui conduiront à un nouveau gouvernement", a déclaré ce mercredi 7 mai le secrétaire permanent du Bureau du Premier ministre, Thongthong Chantarangsu. Mais les manifestants ont promis de perturber tout nouveau scrutin, et le Parti démocrate, principale formation de l'opposition qui avait boycotté le précédent, a refusé de soutenir ces nouvelles élections.
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