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Pascal Praud : "Cuba libéré, c'est seulement un symbole"
REPLAY / ÉDITO - Le journaliste revient sur l'annonce du rapprochement spectaculaire entre les États-Unis et Cuba, après des décennies de tensions héritées de la Guerre froide.
Finalement, il n'y a plus que la Corée du Nord qui soit communiste. Même Cuba s'ouvre.
"Cuba était une promesse de Cadillac rose", lance Pascal Praud. "Mais où ira-t-on maintenant pour voir comment c'était dans les années 50 ?", s'interroge-t-il.
"Cuba : ses plages, ses cigares, ses hôtels Rococo, mais aussi une bureaucratie impossible et une pauvreté abyssale", poursuit le journaliste. "Cuba, musée du communisme. À Moscou ou à La Havane, les mêmes causes produisent les mêmes effets".
Mais où ira-t-on maintenant pour voir comment c'était dans les années 50 ?
Pascal Praud
Il évoque aussi Cuba et ses "légendes pour lycéens", avec en tête Che Guevara, "une icône que l'on affiche sur les t-shirts, alors qu'il zigouillait des innocents". Pascal Praud avoue qu'il a "toujours trouvé son culte déplacé".
Cuba libéré, Cuba livré aux McDo'. Mais au fond, qu'est-ce que cela change ?", demande-t-il. "Le Mur de Berlin est tombé, la Guerre froide n'existe plus, Fidel Castro est à la retraite. Reste le symbole : Barack Obama annule l'embargo de John Kennedy, le pape François poursuit l'action de Jean Paul II".
"Une dictature communiste est tombée. Ça suffit visiblement aux éditorialistes de la planète pour qu'ils parlent aujourd'hui d'accord 'historique'. Il faut les croire", conclut Pascal Praud.
