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Olivier Mazerolle : "Les incertitudes sur l'avenir de l'Arabie font peur"
BILLET - Le journaliste retient pour risque essentiel la fragilité de l'Arabie Saoudite après la mort du roi Abdallah.
"On peut toujours ironiser au sujet de la montée sur le trône d'un roi de 80 ans à l'intellect flageolant, qui est l'avant-dernier fils encore en vie, sur un total de 79 enfants que le fondateur de l'Arabie Saoudite, Ibn Saoud, avait eu avec 32 épouses différentes", affirme d'entrée Olivier Mazerolle. "Sauf que cela nous concerne directement", corrige-t-il.
Il rappelle que l'Arabie Saoudite est le deuxième producteur mondial de pétrole derrière les États-Unis, et le premier exportateur mondial. Selon lui, la politique pétrolière saoudienne ne devrait pas changer dans l'immédiat avec le nouveau souverain, "d'autant qu'elle contribue à vider les caisses de l'Iran chiite, qui rivalise avec les Saoudiens pour diriger le monde musulman".
Pour le journaliste, le plus grand risque est la menace de Daesh qui progresse en Irak vers le Sud. Pourtant, les Saoudiens ont financé et armé l'organisation de l'État islamique.
