"Il y a un désir du français dans le monde", dit la secrétaire générale de la francophonie

Michaëlle Jean est devenue début 2015 la première femme secrétaire générale de la francophonie en succédant au Sénégalais Abdou Diouf. Ancienne animatrice de télévision et journaliste au Canada, elle a été de septembre 2005 à septembre 2010 gouverneure général du Canada.

Le fait qu'une femme aient été soutenue par de nombreux chefs d'État à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie est, selon elle, "un bon signe". "C'est aussi signal extraordinaire envoyé aux femmes du monde, se réjouit-t-elle. L'organisation rassemble 80 pays. C'est un bonheur d'ouvrir la voie et de porter cette responsabilité."

Le "tout à l'anglais" écrase la richesse de la diversité linguistique

Michaëlle Jean, secrétaire générale de la francophonie

Michaëlle Jean est fière de pouvoir porter haut la langue française en "portant la voix" de tous ces pays, et explique qu'il y a un véritable "désir du français dans le monde". "Le Français est la deuxième langue du monde, rappelle-t-elle. Le 'tout à l'anglais' écrase la richesse de la diversité linguistique et culturelle. On peut parler debout en Français à l'ONU, tout de même."

Elle a pris ses fonctions le 5 janvier, peu avant les attentats en France, et a été émue par le rassemblement du 11 janvier où elle était présente. La secrétaire générale a également été très émue par le mots du président tunisien, pays francophone, touché par le terrorisme cette semaine. "Il m'a dit : 'Nous resterons debout', dévoile-t-elle. Et ça c'est important, autant pour la Tunisie que pour le monde."