Greffe "réussie" d'un pénis : "La qualité des érections du patient est plus aléatoire", selon Sébastien Beley

Des médecins sud-africains ont greffé avec succès un pénis à un patient qui avait dû être amputé suite à une infection.

Une opération chirurgicale (illustration).

Crédit : AFP / JEAN-SEBASTIEN EVRARD

Afrique du Sud : première greffe "réussie" d'un pénis

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Une équipe de médecins sud-africains a annoncé ce vendredi 13 avoir réussi pour la première fois la greffe d'un pénis, trois mois après l'opération. "J'ai le privilège d'avoir participé à cette première greffe réussie au monde", a déclaré le professeur Frank Graewe, chef du département de chirurgie reconstructive à l'Université de Stellenbosch.

Le patient ? Un Sud-Africain de 21 ans opéré à l'hôpital Tygerberg. Après une circoncision lors d'une cérémonie traditionnelle africaine, l'organe du patient s'est infecté et avait du être amputé. Opéré le 11 décembre, la greffe a été un succès après neuf heures de chirurgie. "Il faut réadapter cet organe au système nerveux du patient, à son système vasculaire et artériel et il y a également un temps chirurgical de reconstruction", explique Sébastien Beley, urologue à l'hôpital Tenon.

La qualité des érections du patient est plus aléatoire, elles ne devraient pas être optimales

Sébastien Beley, urologue

Un formidable espoir pour le patient qui devrait recouvrir bon nombre de ses capacités. Même si certains doutes persistent. "La qualité des érections du patient est plus aléatoire, elles ne devraient pas être optimales", juge le médecin parisien.

Le dernier obstacle est d'ordre psychologique. Il faut à présent tester la tolérance du jeune homme et ce, sur de longs mois. Une autre greffe de pénis avait déjà été pratiquée en Chine en 2006. Malgré la réussite chirurgicale de l'opération, l'organe avait dû être retiré en raison de "problèmes psychologiques du patient".

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