Un mois après les attentats qui ont touché Paris, Copenhague est à son tour frappé par une série de fusillades. Un homme a ouvert le feu samedi 14 février un centre culturel qui abritait un débat sur l'islamisme et la liberté d'expression, auquel participaient l'auteur d'une caricature de Mahomet et l'ambassadeur de France, faisant un mort et blessant trois policiers. Au total deux personnes sont décédées, cinq policiers ont été blessés et le suspect aurait été abattu selon la police danoise.
"Le Danemark a été touché aujourd'hui par un acte de violence cynique. Tout porte à croire que la fusillade (...) était un attentat politique et de ce fait un acte terroriste", a affirmé la chef du gouvernement danois, Helle Thorning-Schmidt. Paris a immédiatement condamné "avec la plus grande fermeté" cette "attaque terroriste" qui a eu lieu vers 15 heures.
"Ils nous ont tiré dessus de l'extérieur. C'était la même intention que l'attaque contre Charlie Hebdo sauf qu'ils n'ont pas réussi à entrer", a-t-il déclaré, alors qu'il se trouvait encore sur les lieux une heure après l'attentat. L'attaque, le 7 janvier à Paris par deux jihadistes français, contre l'hebdomadaire satirique a fait 12 morts. Les assaillants avaient pénétré dans la salle de rédaction et y avaient ouvert le feu, avant de tuer un policier dans leur fuite.
À Copenhague, "intuitivement je dirais qu'il y a eu au moins 50 coups de feu, et les policiers ici nous disent 200. Des balles sont passées à travers les portes et tout le monde s'est jeté à terre", a raconté l'ambassadeur de France. "On a réussi à s'enfuir de la pièce, et là on reste à l'intérieur car c'est encore critique. Les assaillants n'ont pas été attrapés, ils peuvent très bien être encore dans le quartier", a expliqué M. Zimeray.
Lars Vilks, artiste suédois, a été l'objet de plusieurs menaces et d'agressions depuis la publication à l'été 2007 d'un dessin représentant le prophète Mahomet avec un corps de chien. Il ne se déplace que sous escorte. Les services de renseignement (PET) ont indiqué que l'attaque était "planifiée". Mais la police a estimé que la question de la ou des personnes spécifiquement visées n'était "pas évidente".
Quelques heures plus tard, peu après minuit, une nouvelle fusillade a éclaté près d'une synagogue. Allan Teddy Wadsworth-Hansen, un homme de confession juive, meurt dans cette nouvelle attaque, touché à la tête, alors que deux policiers sont également touchés. Un policier a été touché à la jambe et un autre au bras. Le bilan s'alourdit donc à deux morts et cinq blessés.
Quelques heures après ces deux fusillades, le suspect aurait été abattu par les forces de l'ordre. L'homme, qui venait d'ouvrir le feu sur les policiers, a été mortellement touché. L'échange de coups de feu entre l'homme et la police a eu lieu dans le quartier populaire de Noerrebro, où les autorités avaient placé un logement sous surveillance. "A un moment donné, une personne qui pourrait être en lien avec l'enquête est arrivée sur place", a expliqué la police. Quand les agents l'ont apostrophé, "il a ouvert le feu". Aucun policier n'a été blessé.
Lors d'une conférence de presse organisée quelques heures plus tard, la police a indiqué qu'elle pensait avoir abattu le suspect des deux fusillades du centre culturel et de la synagogue. Cependant, les forces de l'ordre sont restées muettes sur l'identité du tireur présumé. Les seuls éléments sur lui restent une photo diffusée samedi en fin d'après-midi, accompagnée de cette description: "entre 25 et 30 ans, d'environ 1,85 m, athlétique, d'apparence arabe, (...) les cheveux lisses". Les motivations de l'homme ne sont pas connues et aucune revendication n'a été rendue publique.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a condamné "avec la plus grande fermeté" cette "attaque terroriste" et le président français François Hollande a exprimé à la Première ministre danoise "toute la solidarité de la France dans cette épreuve".
Son ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé qu'il allait se rendre "dans les meilleurs délais" à Copenhague. La police avait établi un large périmètre de sécurité autour des lieux pour y faire les premières constatations. "C'est une chose qu'on craignait après Charlie Hebdo", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire. "On voit bien que des groupes ultra-radicaux mènent une guerre contre la liberté d'expression, contre la liberté de critique irrévérencieuse des religions et contre la simple liberté d'en débattre".
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