Le virus hémorragique Ebola semble hors de contrôle en Afrique de l'ouest. Au moins 1.200 cas ont été recensés depuis le début de l'année, selon l'Organisation mondiale de la santé. 672 malades en sont morts.
"C'est la plus grande épidémie de fièvre hémorragique jamais vue", explique Brigitte Vasset, directrice adjointe du département médical de Médecins sans frontière. La précédente épidémie comptait moins de 500 cas recensés.
"MSF est présent en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. Il y a un mois déjà on avait dit que la situation était à la limite d'être sous contrôle, mais aujourd'hui on peut affirmer qu'elle est hors de contrôle, avec une réaugmentation extrêmement importante au Liberia et en Sierra Leone. En Guinée, elle s'est stabilisée mais on sait qu'il y a des endroits où l'on ne peut pas se rendre à cause des villageois qui se cachent", détaille-t-elle.
En cas de contamination par le virus Ebola, les soins qui peuvent être apportés s'inscrivent dans un traitement dit symptomatique. "On réhydrate les personnes qui ont beaucoup de vomissements, de diarrhées et de fièvre. On diminue leur douleur. La population a extrêmement peur", confie Brigitte Vasset.
En effet, c'est la première fois qu'il y a une épidémie de fièvre hémorragique dans la région, de cette importance. Selon la directrice adjointe de Médecins sans frontières, la population se cache "et cache ses malades. Les habitants bougent entre les trois pays. C'est comme cela que le virus se propage".
L'urgence de la situation réside dans le fait que personne ne sait où sont les foyers. "Si on veut contenir l'épidémie, il faut vraiment savoir ce qu'il se passe, en faisant un travail de surveillance. Ce n'est pas une affaire de médecins mais plutôt de décisions politiques. C'est ce qui manque beaucoup aujourd'hui", estime Bigitte Vasset.
De son côté, l'Europe et les États-Unis s'inquiètent de la prolifération du virus Ebola. Mais la directrice adjointe de l'association rassure et explique que "si l'on n'a pas de fièvre, on ne peut pas transmettre de virus. Le risque zéro n'existe pas, mais cela est peu probable. Aujourd'hui, la probabilité est faible mais plus importante qu'il y a quelques mois. Si une personne est contaminée, elle sera malade mais rapidement prise en charge et isolée".
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