Après les retrouvailles avec les proches, c'est bientôt l'heure du débriefing pour Serge Lazarevic. Comme tous les otages après leur libération, l'homme de 50 ans, accueilli par François Hollande, Jean-Yves Le Drian et ses proches à l'aéroport de Villacoublay, au sud de Paris, doit être interrogé par les services de renseignements. Un processus minutieusement rodé.
Normalement, Serge Lazarevic a déjà été entendu une première fois, juste après sa libération. Cette première phase de débriefing s'appuie sur la mémoire et les émotions immédiates, avant que certains souvenirs ne s'estompent totalement.
Cette première étape s'est normalement déroulée lors du vol de retour du colosse d'origine serbe, entre le Mali et l'aéroport de Villacoublay, dans l'avion qui les rapatriait.
Dans la deuxième phase, l'ex-otage va être entendu plus longuement, pendant plusieurs heures, par des officiers de la DGSE et des militaires qui sont à la fois spécialistes du contre-terrorisme et de la zone géographique dans laquelle Serge Lazarevic a été détenu. Ces auditions se déroulent dans une enceinte militaire parfaitement hermétique, en dehors de Paris.
Les auditions mêlent paroles libres et questions ciblées selon un canevas qui est toujours sensiblement le même. L'important est que le débriefing ait lieu le plus tôt possible.
"Si vous faites les ex-otages parler tout de suite, ils vous donnent des informations qui sont brutes. Si vous les faîtes parler dans une semaine ou dix jours, ils vont réfléchir interpréter, analyser… et même peut être avoir de fausses sensations", explique Gilles Maréchal, ancien de la DGSE aujourd'hui employé chez Gallice Security.
Les services de renseignement veulent obtenir le maximum de renseignements : sur l'enlèvement en lui-même, sur les preneurs d'otages, les lieux de détention. On va ainsi demander à Serge Lazarevic s'il a été transféré à différent endroits, si les groupes de ravisseurs ont changé au fil du temps et comment ils étaient équipés.
Les agents de la DGSE disposent d'une liste de questions et montrent des documents aux ex-otages, notamment des photos d'hommes mais aussi de lieux et d'ex-otages.
Les agents français vont utiliser toutes ces informations pour remettre à jour leur connaissance des filières locales et les comparer aux renseignements dont ils disposent déjà. Ils cherchent notamment à en savoir plus sur l'implication possible de djihadistes français.
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