C'est un rapprochement historique qu'ont engagé les États-Unis et Cuba, le 17 décembre. Des promesses d'un rétablissement des relations diplomatiques et d'une plus grande coopération économique ont été faites mais la question de l'embargo n'a toujours pas été résolue, a souligné Raoul Castro.
Cet embargo rend très compliqué les relations entre les deux pays, notamment pour les touristes américains qui ne peuvent pas se rendre à Cuba sur simple achat d'un billet d'avion. Quelques célébrités ont tout de même pu voyager sur l'île communiste, sous réserve d'une autorisation du département du Trésor américain car les séjours touristiques à Cuba sont strictement réglementés.
C'est ce qui a créé une confusion autour de Beyoncé et Jay-Z en 2013. Pour leur anniversaire de mariage, le couple Carter décide de passer ses vacances sur l'île des Caraïbes. Un décor paradisiaque pour une célébration réussie. Leur déplacement créé toutefois la polémique. Côté américain, certains crient au complot et à la propagande pro-Castro car personne, d'un côté comme de l'autre, ne semble être au courant de ce voyage.
Finalement, le porte-parole du Trésor américain rassure les sceptiques en affirmant que le couple a bien eu son autorisation et qu'il est en déplacement à Cuba dans un but éducatif et pas seulement pour de simples vacances. Cette polémique, qui a failli se transformer en incident diplomatique, a tout de même bien illustré les relations tendues qu'entretiennent les deux États, notamment du point de vue touristique.
Rencontres avec Fidel Castro et critiques de l'embargo... D'autres célébrités, sont allées encore plus loin dans la provocation. En 2004, Robert Redford se rend sur l'île caribéenne et reçoit un appel de Fidel Castro. Ce n'est pourtant pas cet échange qui a soulevé les soupçons, mais le précédent. En 1988, les deux hommes ont fait de la plongée ensemble, alors que les tensions sont vives entre les deux pays. Le comédien sera alors questionné par les autorités américaines de retour sur le continent, apprend-on dans les journaux américains.
Rien comparé à Steven Spielberg qui ose passer 8 heures en compagnie du leader cubain. Et il apprécie tellement son séjour - officiellement sanctionné par les États-Unis - qu'il déclare vouloir revenir "plusieurs fois dans l'avenir". Mais il critique surtout ouvertement la politique d'embargo des États-Unis envers Cuba et souhaite que l'administration américaine fasse "table rase du passé".
Jack Nicholson n'y est pas non plus allé avec le dos de la cuillère. Après une rencontre de plusieurs heures en 1998 avec le symbole de la révolution, le comédien de Shining le qualifie de "génie". En parlant de Castro et Clinton (le président américain de l'époque, ndlr), Jack Nicholson renchérit en affirmant qu'ils sont tous les deux des "humanistes". Il ajoute : "Il n'y a plus de raison valable pour que l'embargo continue. Après tout, Clinton est allé en Chine".
D'autres célébrités ont, au contraire, émis de vives critiques à l'encontre du régime. Dans une interview accordée à Paris Match, Eva Mendes, d'origine cubaine, confie que "tant que Castro est là", elle ne mettra "pas les pieds" sur l'île : "J’aurais l’impression de trahir ma famille".
Le réchauffement des relations américano-cubaines pourraient éventuellement mener à un assouplissement des réglementations concernant le tourisme à Cuba pour les Américains, même si cela déplaît fortement aux exilés anticastristes, comme la comédienne de 40 ans.
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