1 min de lecture

Assassinat de Boris Nemtsov : il avouait craindre pour sa vie

L'opposant russe Boris Nemtsov a été assassiné de quatre balles dans le dos vendredi soir, et deux semaines plus tôt, il confiait à un hebdomadaire craindre pour sa vie.

Boris Nemtsov lors d'une manifestation anti-Poutine, le 15 septembre 2012, à Moscou (archives).

Crédit : KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP

La rédaction numérique de RTL & AFP

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Près de deux semaines avant son assassinat vendredi en plein centre de Moscou, l'opposant au Kremlin Boris Nemtsov confiait à un hebdomadaire russe à faible tirage ses craintes et celles de sa famille quant à sa sécurité.

"Vous savez, oui... un peu", répondait l'ancien vice-premier ministre au journaliste de l'hebdomadaire Sobessednik qui lui demandait s'il avait peur que le président russe Vladimir Poutine s'en prenne à lui. "Mais malgré tout, je n'ai pas si peur de lui. Si j'avais très peur, je ne dirigerais pas un parti d'opposition et je ne ferais pas ce que je fais", nuançait-il début février dans les colonnes de ce journal.

L'opposant, qui s'est attiré nombre d'ennemis en dénonçant l'"agression russe en Ukraine", racontait discuter fréquemment politique avec sa mère Dina Eidman, 87 ans, à qui Vladimir Poutine a présenté ses condoléances samedi. 

Quand est ce que tu arrêteras de blâmer Poutine ? Il va te tuer !

La mère de Boris Nemtsov

"Elle est catégoriquement opposée à ce qui se passe en Ukraine. Elle estime que c'est une catastrophe et un cauchemar total. Mais ce qui l'inquiète plus que l'Ukraine, c'est Poutine", racontait l'opposant. "À chaque fois que je l'appelle, elle radote : 'Quand est ce que tu arrêteras de blâmer Poutine ? Il va te tuer !'", poursuit-il. "Elle a réellement peur qu'on me tue très prochainement à cause de mes prises de position".

Boris Nemtsov a reçu au fil des ans de nombreuses menaces. Les enquêteurs russes ont cité parmi les motifs possibles de son assassinat la piste islamiste pour son soutien à Charlie Hebdo et celle d'"éléments radicaux" impliqués dans le conflit en Ukraine.

"J'espère malgré tout que le bon sens prévaudra et que Poutine ne vous tuera pas", plaisante alors le journaliste de Sobessednik. "Si Dieu le veut. Je l'espère aussi", lui répond Boris Nemtsov.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info